Répondant à une question de savoir si l’Algérie, frontalière du Mali, accepterait que la France et les Etats-Unis apportent leur aide pour neutraliser les islamistes radicaux d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) qui occupent le Nord du pays depuis huit mois, le président Abdelaziz Bouteflika a indiqué ce mardi que le Mali bénéficie d’un soutien international dans sa lutte anti-terroriste dans la mesure où il s’agit d’une menace mondiale et que le terrorisme dans le nord du Mali est “une menace globale qui n’a pas de nationalité, ni de région ou de religion d’appartenance”.
S’exprimant dans un entretien accordé à l’Afp, il a estimé qu’”il est normal que le Mali bénéficie de l’appui de la communauté internationale pour son éradication” tout en précisant que l’Algérie, “continue d’œuvrer dans la limite de ses moyens, à mobiliser les pays de la région et à fournir une aide appropriée pour lutter contre ce fléau”.
Abdelaziz Bouteflika a rappelé qu’il était favorable à “une solution politique négociée entre le gouvernement malien et les rebelles maliens, notamment ceux appartenant au groupe Ansar Eddine et au Mouvement national pour la libération de l’Azawad(MNLA) qui se démarquent nettement des activités terroristes et criminelles.
Il a aussi réaffirmé qu’Alger soutenait Bamako afin qu’il renforce “ses capacités propres avec l’objectif immédiat de l’aider à être l’acteur premier de son propre destin”.