Les observateurs qui attendaient de voir le président Abdelaziz Bouteflika prononcer un discours à la tribune en sont pour leur frais, car il s’est limité à dire quelques mots seulement sur l’effort de l’état pour la construction d’une université Algérienne. Les questions politiques sur lesquelles il était attendu ont trouvé quelque peu réponse dans son discours distribué à la presse par les services de communication de la présidence.
Il y évoquera ainsi, les turbulences politiques que vivent les pays arabes en notant que » la Nation arabe et musulmane vit une dure convulsion et l’Algérie, en tant que partie de ce vaste monde est, naturellement affectée comme elle affecte ce qui se passe autour d’elle comme événements et développements « . Le président Bouteflika souligne néanmoins la particularité de l’Algérie en expliquant qu’elle a su créer » un climat pour les réformes politiques, économiques et sociales en adéquation avec les aspirations du peuple et ses espoirs en une réforme continue, à travers un dialogue constructif et une large consultation des acteurs politiques et de la société civile, au sein de l’Etat de la justice et du droit « .
Parlant des réformes qu’il a engagées, en application de son discours du 15 avril dernier, Abdelaziz Bouteflika indiquera qu’il s’agit d’une dynamique qui consiste à enraciner le processus démocratique, appuyer l’équilibre entre les pouvoirs, donner plus d’efficacité à l’activité associative, élargir la participation des citoyens dans l’action politique, avec la promotion du rôle de la femme et des jeunes « . Pour le président Bouteflika, ces réformes sont la » preuve de la déterminations des pouvoirs publics à réaliser les aspirations et les espoirs du peuple « .
On l’aura donc constaté, le chef de l’état est resté au niveau des lignes générales se gardant ainsi de descendre dans l’arène politique qui connait actuellement une agitation sans précédent, justifiée par l’approche des futures échéances électorales. Pas de calendrier électoral, pas de réponse non plus à toutes ces voix qui le pressent pour une seconde lecture des projets de lois discutés au parlement.
Peut être que le temps pour le président n’est pas encore approprié pour apporter des réponses d’autant que ces projets sont encore en discussion au parlement. Mais, il n’empêche que cette visite à minima à Laghouat n’a pas manqué de relancer dans la presse les rumeurs sur la santé du président, quand bien même, il est apparu alerte et souriant lors du bain de foule où il a eu droits à des ovations de la part de la population de Laghouat.