Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a fait le bilan du processus de réforme de la justice mis en place dans les différents programmes de développement ayant touché les différents segments et acteurs de ce secteur sensible en évoquant les réalisations et les différentes étapes franchies depuis son lancement.
Dans son discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire 2010-2011 jeudi à la Cour suprême, le premier magistrat du pays a affirmé que le développement et la modernisation du secteur de la justice doivent profiter au citoyen qui trouve dans la justice un espace de prise en charge de ses préoccupations et de ses aspirations.
Le chef de l’Etat a insisté sur le fait que la réforme de la justice doit être orientée à hisser le sens du civisme chez le citoyen en l’incitant au respect de la loi et de ses relations avec autrui.
Abdelaziz Bouteflika dira que l’objectif essentiel recherché du processus de réforme de la justice est, au bout du compte, l’instauration de l’Etat de Droit et de la Paix sociale.
«Ainsi, et au regard des acquis palpables, le champ de responsabilité du secteur de la justice se définit par la prise en charge des préoccupations des citoyens et de leurs aspirations légitimes à une vie sereine où ils peuvent exercer leurs droits en toute sécurité et liberté.
Si tous ces acquis et fruits de la réforme de la justice au niveau des missions qui incombent à l’Institution judiciaire dans sa relation avec les citoyens et justiciables, ont contribué à hisser les compétences des magistrats et auxiliaires de justice,
il ne faut cependant pas occulter l’objectif suprême qui consiste à inciter l’individu au strict respect de la loi dans ses relations avec autrui, condition sine qua non de l’instauration de la paix sociale», a indiqué le président de la République dans son discours.
Le premier magistrat du pays a relevé le rôle que doit jouer la justice dans l’éradication des fléaux sociaux qui se propagent au sein de la société. Pour assister la justice dans son travail et réussir cette mission non négligeable,
les pouvoirs publics ont procédé au lancement de grands projets de développement inscrits dans les différents programmes quinquennaux. L’Etat aspire, à travers ses efforts, à l’élimination de la vie précaire, source de maux et de crimes sociaux.
«Partant de la conviction que la réforme de la justice n’est qu’un maillon de la chaîne d’instruments de lutte contre les fléaux sociaux et leurs manifestations au sein de la société, nous l’avons soutenue par le lancement de grands projets de développement dans tous les domaines.
Des projets qui profitent aux citoyens et tendent à éliminer les poches de précarité qui sont autant de causes et vecteurs de la propagation des vices et de l’accroissement du crime dans la société», a-t-il encore souligné.
Le président de la République a exhorté les autorités et institutions publiques au respect et à l’application stricte de la loi ainsi qu’à l’amélioration de la qualité des services publics destinés aux citoyens.
«L’édification de l’Etat de droit et la consécration de ses fondements ne se limitent pas à la mise en place d’un pouvoir judiciaire et à l’introduction de législations visant à réprimer et sanctionner les contrevenants.
Il s’agit pour les différentes autorités et autres institutions publiques de veiller à l’application des lois régissant la vie publique qui relèvent de leurs prérogatives afin que la loi s’applique à tous et en toute circonstance.
Il est également question, pour ces autorités, d’assumer leur responsabilité dans la modernisation des services publics au profit des citoyens», dira le chef de l’Etat. Abdelaziz Bouteflika a souligné que la réforme de la justice s’est traduite par plusieurs actions ayant touché l’augmentation du nombre des magistrats,
l’amélioration de leur formation et compétence ainsi que la mise en place de moyens humains et matériels leur permettant d’exercer leurs missions dans les meilleures conditions. Le système de réforme a concerné également les auxiliaires de la justice ayant bénéficié de formation pour mieux assurer leur travail au sein de la justice.
De même pour les avocats qui ont bénéficié d’importants acquis et de plus de protection. Pour aboutir à l’édification d’une société saine et la réalisation du développement, la réforme a renforcé les prérogatives du pouvoir judiciaire.
Ce dernier est impliqué désormais dans le contrôle pour instaurer la sécurité et la stabilité, lutter contre le crime sous toutes ses formes, et ce, dans le respect de la protection des libertés et des droits et de la présomption d’innocence, stipulés dans la constitution et le code de conduite dans la législation nationale.
Par Nouria Bourihane