Bouteflika inaugure le nouveau siège des AE: Clin d’œil aux années fastes de la diplomatie algérienne

Bouteflika inaugure le nouveau siège des AE: Clin d’œil aux années fastes de la diplomatie algérienne

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a inauguré, lundi à Alger, le nouveau siège du ministère des Affaires étrangères. Situé au plateau des Annassers, le nouveau siège du ministère s’étend sur une assiette de terrain de 69.736 m2.

Il est composé d’un ensemble de neuf bâtiments bâtis autour de deux grandes cours intérieures, avec un aménagement couvrant une surface de 53.000 m2.



Il comprend également une salle de « crise » d’une superficie de 510 m2 et des espaces destinés aux services de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), à la Poste, aux services médicaux et sociaux, à la CNASAT et à Air Algérie. L’ensemble qui comprend 12 directions générales, une bibliothèque, une médiathèque, des services sociaux a coûté plus de 18 milliards de dinars, le m2 revenant à un montant de 188.000,00 DA.

Les indemnisations pour les expropriations et les VRD ont généré un surcoût. En bout de compte, le m2 a atteint les 217.000, 00 DA. Au chef de l’Etat qui s’est enquis du sort des expropriés, il lui a été répondu que ces derniers ont eu «une juste indemnisation». Il reste qu’une assiette de terrain de 1,9 hectare n’est pas exploitée. Un club diplomatique sera édifié sur ce terrain, selon les explications fournies au président de la République.

En coupant le ruban symbolique marquant l’entrée en fonction de cette institution en cette veille du 1er Novembre, anniversaire du déclenchement de la Révolution armée, le chef de l’Etat a dû bien se souvenir en l’espace de cette étape, les années d’un âge d’or, qu’il a passées à la tête de la diplomatie algérienne.

De 1963 à la fin des années 1970, Abdelaziz Bouteflika a dirigé le département des Affaires étrangères en jouant un rôle prépondérant dans les relations internationales, avec à la clé, la présidence de la vingt-neuvième session de l’Assemblée générale de l’ONU au cours de laquelle le président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, prononce un discours historique.

Le 22 septembre 1974, l’Assemblée générale de l’ONU inscrit alors pour la première fois la question palestinienne à son agenda dans les sujets à débattre et prend la décision historique d’inviter l’OLP à prendre part aux débats concernant la question palestinienne.

Cette session était présidée, rappelons-le, par l’actuel chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, qui a fait avancer la cause palestinienne d’une façon remarquable. Le 22 novembre, l’Assemblée générale de l’ONU reconnaît les «droits inaliénables» des réfugiés palestiniens de retrouver leurs maisons et leurs biens. Elle affirme également le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

Dans une seconde résolution, l’OLP se voit octroyer le statut d’observateur et est considérée comme acteur principal dans l’établissement d’une paix durable au Moyen-Orient. L’OLP est la première organisation non gouvernementale à prendre part à une assemblée plénière de l’ONU.

Sadek Belhocine