Bouteflika ferme la porte aux ambitions de Madani Mezrag de créer un parti politique

Bouteflika ferme la porte aux ambitions de Madani Mezrag de créer un parti politique
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Le président Abdelaziz Bouteflika a, sans le citer nommément, fermé la porte aux ambitions de l’ancien chef de l’Armée Islamique du Salut (AIS), Madani Mezrag, de créer un parti politique.

Dans un message à l’occasion du 10ème anniversaire de la Charte pour la Paix et la réconciliation nationale qualifiée de « choix salutaire » qui a permis de « prévenir à temps l’internationalisation dans notre pays du terrorisme criminel et sanguinaire », Abdelaziz Bouteflika s’en prend aux propos et actes « inappropriés » de la part de certains bénéficiaires des dispositions de la Concorde civile ».

Le message est très clairement destiné à Madani Mezrag qui a organisé une université d’été à Mostaganem qui a suscité des réactions virulentes. L’ancien chef de l’AIS, au nom « d’accords » qu’ils auraient passé avec les négociateurs du pouvoir en 1997 – en l’occurrence feu le général Smaïl Lamari, à l’époque numéro 2 du DRS, se disait non concerné par l’exclusion de participation à la vie politique prévue par la Charte.

Le président Bouteflika a de facto rejeté ces prétentions en soulignant que les « choix du peuple » consignés dans la Loi portant la Concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale seront « intégralement respectés et préservés sans concession aucune ».

LG Algérie

Critiquant les « propos et actes « inappropriés » de la part de certains bénéficiaires des dispositions de la Concorde civile, Bouteflika a tenu à rappeler les « limites qui doivent être respectées ».

« Complot du printemps arabe »

Le président a, par ailleurs, affirmé que la Charte qui a permis la « réunification de nos rangs », a été « le meilleur rempart de l’Algérie face aux manœuvres et aux complots qui nous ont également ciblés au nom du « Printemps arabe ».

Bouteflika a évoqué à ce sujet une actualité régionale « lourde de troubles ciblant singulièrement des pays arabes et musulmans comme s’il s’agissait de détruire leur civilisation, leur potentiel et même d’annihiler leur existence ».

C’est, a-t-il indique, une source d’inquiétude qui doit inciter aussi « à préserver la paix civile qui n’est pas un programme politique, mais bien un enjeu national pour l’Algérie, notre patrie à la place de laquelle nul n’a une autre de rechange ».

Bouteflika a également renouvelé son appel aux « égarés » qui ont rejoint les groupes armés à « se ressaisir et abandonner la voie du crime, pour bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.