Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a mis en garde, hier lors de son discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire, contre la propagation du crime organisé en Algérie, ajoutant dans le même sillage que les prérogatives accordées par le pouvoir judiciaire aux agents de la police ont pour objectif de faire face aux dépassements. L’Etat de droit doit être érigé sur le respect de la loi et la lutte contre la pauvreté, soutient-il.
« Le crime organisé commence à prendre de graves proportions, ce qui constitue un obstacle pour l’économie nationale », a-t-il souligné, appelant le pouvoir judiciaire à fournir plus d’efforts dans la lutte contre la criminalité organisée et la corruption sous toutes ses formes, ainsi que tous les autres fléaux sociaux.
Abondant dans le même sens, le président de la République s’est engagé de prendre une série de mesures à même de faire face à la criminalité organisée et la corruption, à l’exemple de la création d’un organisme chargé de la lutte contre la corruption et un office central pour la répression de la corruption.
Dans ce contexte, le premier Magistrat du pays a reconnu que « la promulgation des textes n’est pas suffisant pour faire régner la justice, si ces mêmes textes ne sont pas respectés par les institutions et les entreprises ».
Il y a lieu de relever que le discours prononcés par le Chef de l’Etat à la Cour suprême à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire est le plus court de tous ces discours, depuis son accession au pouvoir en 1999 ; il n’a pas dépassé 9 minutes et 40 secondes. En marge de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire, le président Bouteflika a supervisé la sortie de la 18e promotion d’élèves magistrats, composée de 294 éléments dont 140 femmes, 5 élèves magistrats militaires et 3 autres élèves magistrats sahraouis.