La 40e session du Congrès arabe de l’emploi, ouvert il y a deux jours à Alger, s’est poursuivie avec cette annonce du DG de l’Organisation internationale du travail, Guy Ryder, sur le nombre de chômeurs dans le monde qui dépassera 200 millions cette année. L’Algérie, elle-même confrontée aux turbulences des chômeurs, essaie de trouver les bonnes solutions. C’est, en tout cas, le souhait du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Le chef de l’Etat a appelé à la mise en place de mécanismes communs pour lutter plus efficacement contre le chômage, aujourd’hui, de l’ordre de 10% à l’échelle arabe, comme l’affirment les récentes statistiques du Bureau international du travail. Un phénomène qui a pris des proportions «alarmantes» sous l’effet de la crise financière mondiale. Pour faire face à cette menace à multiples facettes, et d’après Guy Ryder, l’Algérie abrite cette session, qui réunit les représentants de plus de 30 pays arabes, en vue de mettre en place des mécanismes «adaptés à la nouvelle donne économique mondiale, capables d’assurer une meilleure maîtrise du marché arabe de l’emploi, tout en prenant en compte ses spécificités, ses soudaines mutations et ses répercussions sur les politiques gouvernementales».
Dans un message lu par son conseiller Mohamed Ali Boughazi, le Président Abdelaziz Bouteflika affirme que «les mesures adoptées par l’Algérie pour combattre le chômage, dont le taux a baissé ces dernières années, se stabilisant à 10%, ont favorisé la relance de l’économie et l’autonomie financière de l’Algérie après les années 90».
«La gangrène du chômage, qui porte atteinte à la paix sociale, demeure un souci permanent des gouvernements arabes. Pour y faire face, il faudrait lutter contre la bureaucratie et associer davantage les organisations patronales et les syndicats», recommande le président de la République en vue de faire valoir le droit «légitime» à l’emploi dans toutes les nations.
Pour sa part, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, dira que les eaux arabes, l’énergie et l’agriculture constituent des dossiers «stratégiques» à maîtriser, notamment dans le cadre des alliances internationales et de la relation avec le Nord. Le but étant de partager «équitablement» les rentes du développement. L’apport des pays arabes, à travers la Ligue arabe, dans l’élaboration des principes du nouveau système financier est l’un des objectifs importants visant à garantir la sécurité alimentaire et énergétique et, par ricochet, multiplier les postes d’emplois au profit de la jeunesse arabe, ajoutera le ministre.
Sandra Touat