Bouteflika défavorable à la réduction de la facture d’importation de véhicules

Bouteflika défavorable à la réduction de la facture d’importation de véhicules

Le gouvernement a élaboré parallèlement au refus catégorique affiché par Bouteflika de limiter le nombre de véhicules importés annuellement, une feuille de route de 30 propositions visant à faire face à la hausse de la facture d’importation, interdire le transfert illégal de capitaux vers l’étranger.

Le gouvernement a évoqué fin de la semaine dernière le dossier de la hausse vertigineuse de la facture d’importation et de transfert des capitaux (devises) en marge d’un conseil interministériel regroupant le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et les ministres des Finances et du Commerce, Karim Djoudi et Mustapha Benbada.



Le conseil s’est penché sur le rapport officiel élaboré par une commission mise en place par le ministère des Finances à la mi-août dernier en vue d’adopter les propositions susceptibles d’être appliquées à court terme en vue de rationnaliser les importations et réduire la facture d’importation.

En effet, le ministère des Finances et ses partenaires, à savoir la Direction générale des douanes et celle des impôts et les représentants de la Banque centrale prévoient une hausse des importations à la fin de l’année en cours à hauteur de 75 milliards de dollars, dont 60 milliards pour couvrir les importations en matière de marchandises, 12 milliards pour les services et 3 milliards sous forme de bénéfices au profit des compagnies étrangères exerçant en Algérie.

Selon les propositions suggérées lors du conseil interministériel, certaines portent sur la lutte contre les infractions à la législation des changes, mouvements de capitaux vers l’étranger, la création de cellules de renseignements ainsi qu’une possibilité de mettre sur pied d’un observatoire de contrôle des prix des marchandises et des services sur le marché mondial pour lutter efficacement contre la fraude à la facturation des produits et services importés, répandue de manière très inquiétante.

De plus, une marche de manœuvre a également été garantie pour la Banque centrale, banques commerciales, les douanes, les services du commerce international et d’impôts en redynamisant le rôle de la Cour des comptes et en créant un système de renseignements efficace à même d’identifier les catégories vulnérables et les secteurs économiques ayant besoin de soutien.

Le rapport ,élaboré par la commission installé par le département du premier argentier du pays, fait état de la lutte contre le marché parallèle, relancer la compétitivité des entreprises nationales, revoir les opérations de contrôle de changes et assurer des subventions de manière rationnelle aux catégories vulnérables pour réduire le poids qui pèse sur le trésor public et une démarche pour cesser les subventions sur des produits dits accessoires, à l’image des prix du carburant.