Bouteflika convoque un conseil des ministres pour ce lundi

Bouteflika convoque un conseil des ministres pour ce lundi

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika présidera, lundi prochain, un conseil de ministres dans le sillage des réformes politiques qu’il a annoncées lors de son discours à la nation le 15 avril dernier, a appris le Midi Libre de source proche de la Présidence.

A l’ordre du jour de ce conseil figurent des dossiers assez consistants à l’instar de la dépénalisation du délit de presse, le statut de l’audiovisuel et la loi de finances complémentaire 2011, selon des sources bien informées. Donc, le chef de l’Etat va légiférer par ordonnance la dépénalisation du délit de presse, en attendant l’amendement du code de l’information qui sera soumis aux spécialistes dans le domaine avec la participation des professionnels des médias.

Le ministre de la Communication, Nacer Mehal a rencontré récemment, au siège du ministère à Alger, un collectif de journalistes et discuté ensemble de plusieurs points ayant trait à ce métier, entre autres le nouveau code de l’information à la lumière des instructions du président de la République. A l’issue de la rencontre, le ministre a rassuré quant à la participation des professionnels du secteur dans l’élaboration de ladite loi.

D’ailleurs, des assises de concertation sont programmées dans les mois à venir pour dégager les grandes lignes de l’amendement du code de l’information qui régit le secteur depuis 1990. Quant à la dépénalisation du délit de presse, il s’agit d’amender les articles 144 bis et 146 du code pénal dans le sens de la suppression des peines d’emprisonnement pour les journalistes qui auront manqué à l’éthique professionnelle.

Les condamnations aux amendes seront, elles, maintenues, selon le ministre de la Communication. Ces amendes varient, faut-il le rappeler, entre 150.000 et 750.000 dinars. Le conseil des ministres qui se réunira sous la présidence du chef de l’Etat se penchera également sur la loi des finances complémentaire 2011. Le président de la République procédera à la signature de l’ordonnance y afférente à l’occasion de ce conseil. Un correctif budgétaire a été rendu nécessaire par le besoin d’inscrire dans le budget de l’Etat les incidences financières engendrées par les nouvelles mesures prises dernièrement par le premier Conseil des ministres de l’année en cours pour relancer l’emploi et l’investissement.

Le recours à une LFC « vient apporter des correctifs à des décisions exceptionnelles qui seront prises durant un exercice donné », avait précisé le premier argentier du pays. Des dépenses induites essentiellement par les augmentations de salaires des travailleurs de divers secteurs et les capitaux injectés par l’Etat pour apaiser le front social, les subventions des produits de première nécessité et les crédits octroyés aux jeunes dans le cadre des dispositifs à l’emploi.

Par : Mokrane Chebbine