Les «locales» auront lieu le 29 novembre prochain. Le corps électoral a été officiellement convoqué pour élire ses nouveaux représentants communaux et au niveau des wilayas.
Et c’est le deuxième scrutin qui se déroulera après la révision de la loi organique relative au régime électoral qui oblige désormais les partis en lice dans les élections locales à obtenir au moins 7% des suffrages exprimés pour pouvoir accéder à la répartition des sièges. A priori, les 47 formations politiques agréées seront sur les starting-blocks pour la course aux 1.541 APC et 48 APW mises en jeu, et essayer de convaincre les 21.664.345 électeurs qui devront les départager.
Du côté des pronostics, le FLN est le favori logique de ces élections locales au regard de sa déferlante lors des législatives du 10 mai dernier, mais aussi parce qu’il est celui qui a récolté le plus de sièges lors des locales de 2007. Rappelons qu’il s’est classé à la première place avec 4.201 sièges, suivi du RND (3.426) et le FNA (1.578).
Pourtant, ce podium risque d’être chamboulé avec notamment l’interrogation qui plane sur le parti de Moussa Touati, victime d’une tentative de redressement sans oublier les défections qui ont touché le MSP. L’autre point d’interrogation persiste autour de la position du RCD qui, rappelons-le, avait boycotté les dernières législatives. Depuis la démission de son chef de file, Saïd Saadi, le Rassemblement pour la culture et la démocratie a disparu des écrans.
Le FFS, malgré une fronde interne, et le PT de Louisa Hanoune devront confirmer leurs scores de mai 2012, tout comme le Mouvement populaire algérien. Du côté des inconnus et des éventuelles surprises, elles peuvent survenir du plus médiatique des sept nouveaux partis politiques qui, depuis le 16 août dernier, ont été autorisés à tenir leurs congrès constitutifs.
En effet, la scène politique attend de voir le comportement du Tajmou’ Amel Jazaïr, le TAJ de Amar Ghoul, le dissident du MSP et ex-ministre des Travaux publics. Le parti cherche à ratisser large en déclarant ses portes ouvertes aux dissidents d’autres formations politiques en crise. Et nombre d’observateurs de la scène politique nationale lui prédisent un avenir à la RND. C’est tout dire.
Ce rendezvous électoral a sonné la fin des vacances des états-majors partisans et l’une des premières priorités des grosses cylindrées, FLN et RND en tête, reste la confection des listes de candidatures qui a fait couler beaucoup d’encre pour les législatives. Pour sa part, le RND a adopté les programmes d’action de sa commission nationale de préparation des élections locales lors d’une réunion du bureau national du parti présidée par son secrétaire général, Ahmed Ouyahia.
De son côté, le FLN a indiqué qu’il oeuvrait à associer tous ses militants à l’élaboration des listes des candidats aux prochaines élections des Assemblées populaires communales et de wilaya. Une promesse qui en rappelle une autre et qui a failli mener le parti vers l’implosion. «Des commissions de candidatures seront créées au niveau des kasmas et des mouhafadhate du parti», a déclaré son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem.
Pour le Front des forces socialistes, qui lui aussi n’a pas été épargné par des remous internes, il a réaffirmé son intention de se présenter dans toutes les wilayas du pays. Son premier secrétaire, Ali Laskri, a précisé que le conseil national extraordinaire du parti, tenu en juillet dernier, a défini les critères de candidature. L’ANR a, quant à lui, appelé à présenter des «listes communes», expliquant que la nouvelle loi électorale est «défavorable aux partis nouvellement agréés».
La loi organique relative au régime électoral stipule dans son article 66 que «les sièges à pourvoir sont répartis entre les listes proportionnellement au nombre de suffrages obtenus par chacune d’elles avec application de la règle du plus fort reste». Toutefois, précise le texte de loi, «les listes qui n’ont pas obtenu 7% des suffrages exprimés ne sont pas admises à la répartition des sièges».
Moncef wafie