Bouteflika confie à Sellal les consultations préliminaires pour la révision de la Constitution Quelle charte pour la future république ?

Bouteflika confie à Sellal les consultations préliminaires pour la révision de la Constitution Quelle charte pour la future république ?

Bouteflika poursuit sa démarche dans les réformes promises au peuple en avril dernier. Mi officieux mi officiel, le projet d’élaboration d’une prochaine Constitution est sur la table du Premier ministre. Afin de mobiliser toutes les sensibilités, des discussions avec les partis politiques sont entamées.

Une adaptation de la structure politique de la République s’opère en tenant compte de toutes les forces influentes du pays. L’empreinte du chef de l’Etat serat- elle de booster la naissance de la seconde République démocratique sociale et non pas démocratique et populaire, comme énoncée dans la déclaration du 1er Novembre 1954 ? Possible pour un homme d’Etat dont le référant consensuel a toujours été de revenir au sacré du déclenchement de la guerre de Libération !

Sans faire grand bruit et loin des médias et ses pesanteurs, le premier ministre Sellal a entamé depuis quelques jours des consultations politiques importantes avec des chefs de partis.

Après avoir reçu Amar Laskri, le premier secrétaire du FFS, Louiza Hanoune leader du PT et Soltani président du MSP, Sellal s’apprête à recevoir prochainement une autre personnalité politique d’envergure dans le cadre de ses consultations mi-officielles, mi-officieuses.

Selon nos sources, ces rencontres et les futurs rendez vous tournent autour de la révision constitutionnelle. L’ordre du jour étant précis, Sellal veut écouter la classe politique sur cette question, ainsi que leurs propositions.

Trois grands chapitres dominent ces consultations: la nature du régime politique à travers la révision de la constitution ( présidentiel ou parlementaire), le calendrier précis du long processus avant le référendum et enfin les aspects fondamentaux de la Loi fondamentale, comme la consécration des équilibres entre les différents pouvoirs et les droits essentiels des citoyens.

Nos sources indiquent également que Sellal devrait rencontrer dans cette optique, en plus d’une bonne quinzaine de chefs de partis, principalement ceux qui ont des sièges au niveau de l’APN, un panel de personnalités nationales et historiques, des experts ou juristes de renom, ainsi que d’anciens dirigeants politiques.

Il s’agira de faire un large tour d’horizon sur cette révision, ses objectifs ainsi que la démarche à suivre, afin de créer une sorte de consensus et d’entente nationale sur la future Constitution, avant même l’entame du processus, qui pourrait s’étaler sur six mois.

Les mêmes sources affirment que c’est le chef de l’Etat Bouteflika qui aurait confié cette mission à Sellal, une mission limitée par le temps puisque le Premier ministre devrait présenter ses conclusions ou une synthèse avant la fin du mois de janvier prochain.

C’est sur la base de ce rapport que le président décidera d’installer une commission élargie chargée de rédiger une nouvelle constitution.

Déjà, au sein du sérail, il semble qu’on n’a pas tranché sur trois propositions: soit faire une révision partielle en raison du calendrier serré et de la conjoncture régionale, soit reporter carrément cette révision à l’après présidentielle de 2014, soit mettre le paquet sur les neufs premiers mois de l’année prochaine.

H. Rabah