Une première rencontre a eu lieu entre Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération national, et Salah Goudjil, meneur du mouvement d’opposition à Belkhadem, dit «Mouvement des redresseurs», il y a moins d’une semaine à Alger.
Selon des sources sûres, c’est sur initiative et intercession de «parties acceptées» par les deux camps en conflit que la rencontre a eu lieu. D’autres sources indiquent qu’au contraire, c’est sur proposition du président de la République lui-même que la rencontre a eu lieu.
Selon les mêmes sources, «une seconde rencontre aura lieu dans les prochains jours», et «l’objectif reste évidemment, de recoller les morceaux et de faire en sorte que le FLN se présente aux élections législatives en rangs serrés au moment où la scène politique observe un large mouvement d’alliances».
Il y a quelques jours pourtant, les redresseurs nous affirmaient qu’ils étaient en train de «finaliser les listes indépendantes avec lesquelles ils vont se présenter aux législatives, tout en appelant leurs sympathisants à ne pas voter FLN». Surenchère ? Stratégie de survie ? Toujours est-il que cela semble «marcher» et le FLN a fait le «premier pas» vers les redresseurs.
Pour Belkhadem, il n’y a pas lieu de tenir en ligne de compte ces considérations : à la lisière des législatives qui se présentent sous des coutures un peu rigides, avec l’entrée en lice de plusieurs partis islamistes capables, en s’alliant, de faire basculer les élections en leur faveur.
Il s’agit aussi de ne pas présenter, devant les yeux du président de la République un parti décomposé, disparate et fissuré de partout, et dont il semble porter, aux yeux de ses adversaires, l’entière responsabilité, en ne sachant pas colmater les brèches à temps, ni récupérer les «égarés» avec les moyens colossaux dont il dispose.
L’année 2011 a été celle du morcellement du FLN, avec, étalées sur la voie publique, en long et en large, quotidiennement, les divergences du parti et les querelles intestines, allant parfois jusqu’a friser le cocasse et le facétieux, avec des piques et des réponses qui n’en finissaient plus.
Il y a moins d’une semaine, le mouvement affirmait que, désormais, il se plaçait sur une autre phase, celle de savoir comment participer aux prochaines législatives, à travers leur mouvement de redressement et d’authenticité, le MRA. Toutefois, la nouvelle loi sur les partis, semble avoir précipité les choses, et des «échos défavorables » sont parvenus aux oreilles des chefs de file, d’où la nécessité pour eux de se tourner, une dernière fois, vers Abdelaziz Belkhadem.
Fayçal Oukaci
