Bouteflika au Sommet Afrique-G8 : «Ce sont les fonds qui manquent le plus»

Bouteflika au Sommet Afrique-G8 : «Ce sont les fonds qui manquent le plus»

«Le plan d’action Union africaine-Nepad 2010-2014 et le Programme-cadre à long terme pour le développement des infrastructures en Afrique constituent des plates-formes crédibles et fiables pour le partenariat et l’investissement » et « l’Algérie est partie prenante à ces initiatives d’envergure », affirme le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans sa contribution au débat du segment Afrique du sommet du G8 où l’importance d’un partenariat « renforcé » a été soulignée.

Dans une déclaration conjointe G8-Afrique, une première depuis le lancement de ce partenariat en 2001, on peut lire que « l’Afrique est en marche et devient un nouveau pôle de la croissance mondiale, en dépit des difficultés restant à surmonter, notamment dans les pays les moins avancés ». La contribution de l’Algérie sur le terrain est illustrée, explique-t-il, par nombre d’initiatives régionales et interrégionales. Comme le projet d’autoroute maghrébine dont le tronçon Algérie est en voie d’achèvement, les réseaux de connexion électrique au Maghreb en cours d’extension, la transsaharienne Alger-Lagos, quasiment achevée sur un parcours total de plus de 4000 km, le seul chaînon manquant de 220 km en territoire nigérien ayant recueilli récemment le soutien des bailleurs de fonds, le projet de gazoduc Nigeria-Algérie, qui renforcera la sécurité énergétique régionale et celle de l’Europe et le projet de liaison par fibre optique Alger-Abuja.

Le chef de l’Etat n’a pas omis de faire cas des contraintes qui freinent l’investissement et la création d’emplois en Afrique. Au nombre des contraintes, il cite les finances qui revêtent « une acuité particulière ».

« Elles nécessitent, au plan interne, des approches plus adaptées pour une meilleure mobilisation de l’épargne et un accroissement de l’offre de crédit, avec des mécanismes de facilitation de l’accès aux financements, en priorité, aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux micro-entreprises », dit-il, soulignant la nécessité, au plan international, de traiter «le décalage » entre la perception du risque pour les investisseurs et la situation réelle en Afrique.

Dans son intervention, il a indiqué que le débat engagé ces dernières années sur le renforcement de l’efficacité de l’aide publique au développement « devrait se concentrer notamment sur les améliorations à apporter en matière de coordination et d’alignement sur les priorités des pays récipiendaires ».

Le Forum de Haut niveau prévu à l’automne prochain à Séoul permettra-t-il d’adapter les procédures et les modalités de l’aide aux principes d’appropriation qui fondent la démarche de développement de l’Afrique ? Selon M. Bouteflika, « les financements innovants intéressent particulièrement l’Afrique par leur potentiel de génération de ressources additionnelles pour répondre à l’ampleur des besoins induits par la promotion du développement durable » et « la valorisation du potentiel énergétique vaste et diversifié que recèle l’Afrique » permettra un développement « soutenu » du continent, tout en contribuant au renforcement de la sécurité énergétique dans le monde.