Bouteflika au 2ème sommet Afrique-Amérique du Sud

Bouteflika au 2ème sommet Afrique-Amérique du Sud

Apres quatre jours d’intenses activités diplomatiques à New York, où il avait pris part à la 64ème session de l’AG des Nations unies, le président de la République Abdelaziz Bouteflika et l’importante délégation qui l’accompagne ont rallié, hier, directement la capitale vénézuélienne pour prendre part au second Sommet Afrique-Amérique latine.

Le monsieur Afrique au ministère des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, se trouvait déjà, depuis la veille, à Caracas où il avait pris part aux travaux préparatoires de ce forum latino-africain.

L’approfondissement de la coopération Sud-Sud et le raffermissement des liens historiques et culturels entre les deux continents figurent au centre des consultations qui s’ouvriront aujourd’hui.

Dans une déclaration faite sur le sujet à notre consœur de la radio nationale, Messahel a indiqué que cette deuxième rencontre du genre se penchera, en priorité, sur le bilan des huit équipes de travail mises en place lors du premier Sommet qui a eu lieu en 2006 dans la capitale nigériane, Abuja.

En effet, des groupes d’experts furent alors désignés pour examiner les opportunités d’échange et de collaboration dans divers secteurs d’activité comme l’industrie pharmaceutique, la santé, les énergies et les technologies.

«Il s’agit de faire une évaluation précise du chemin parcouru depuis Abuja pour définir un nouveau programme d’action et des recommandations adaptées pour davantage d’efficacité.» Messahel a cependant annoncé que des résultats appréciables ont été réalisés dans ce sens.

Dans une déclaration similaire, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a aussi beaucoup insisté sur la qualité de ce partenariat naissant.

«Les pays du Sud, qui furent longtemps à la traîne du développement, si on y inclut l’ensemble des pays émergents, représentent aujourd’hui un peu plus de 50% de la production mondiale. L’Algérie, comme l’ensemble des parties concernées, encourage naturellement cette coopération bénéfique aux pays de l’hémisphère Sud», estime-t-il, en notant qu’une espèce de consensus s’est déjà dégagé entre l’ensemble des acteurs pour aller plus loin dans cette voie.

«C’est un mouvement qui est en train de se développer et prélude d’un paysage nouveau qui serait propice à l’intégration de l’Afrique dans l’économie mondiale», ajoute-t-il.

Le chef de la diplomatie algérienne avait, en outre, clairement exprimé la volonté de l’Afrique de défendre ses chances de développement en diversifiant, en parallèle, ses partenaires.

Les politiques adoptées par l’Union africaine (UA) depuis le début des années 2000 œuvrent, en effet, à remettre en marche la roue du progrès et de l’émancipation sur le continent noir.

Différents mécanismes ont été depuis mis en place pour améliorer la qualité de la gouvernance dans les pays africains, et des relations de partenariat ont été conclues avec de grandes puissances émergentes comme la Chine, l’Inde, la Turquie ou le Brésil.

De même qu’elle se tourne vers le monde arabe, l’UA coopère avec les puissances traditionnelles, en entretenant des liens identiques avec l’Union européenne (UE), le Japon et les Etats-Unis d’Amérique.

Kamel Amghar