Donnée initialement comme « officiellement » arrêtée pour la fin juin puis par la suite pour le début juillet, avant qu’elle ne soit encore avancée jusqu’à la deuxième quinzaine du mois de juillet et même au début août, selon certaines sources, la date de la visite de Bouteflika à Tizi Ouzou relève encore du secret.
Viendra-t-il, ne viendra-t-il pas ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres à Tizi Ouzou après ces annonces et reports qui se suivent et se ressemblent.
Aucune source, en effet, n’a pu jusque-là avancer une date exacte de cette visite promise par Bouteflika lui-même, lors de sa venue dans le cadre de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 9 avril passé, puis très attendue par la population locale qui attend un retour d’ascenseur après l’accueil qu’elle lui a réservé à l’occasion de la campagne électorale.
Les seuls indices qui laissent croire que cette visite est pour bientôt ce sont, en plus des opérations de toilettage et de badigeonnage des murs de la ville et du Monument de chouhada, les travaux qui avancent à pas de géant au niveau du pôle universitaire de Tamda, les différentes cités AADL et aussi des travaux de réalisation de la voie ferrée Tizi Ouzou-Oued AÏssi.
Ce sont tous ces projets que le président de la République va certainement inaugurer puisque ce sont les seuls projets en phase d’achèvement dans la wilaya de Tizi Ouzou, où Bouteflika pourrait également procéder à la pose de la première pierre pour la réalisation du stade de 50 000 places à Boukhalfa.
Selon certaines sources fiables, ce sont les retards enregistrés dans l’achèvement de ces projets à inaugurer qui font que la visite du Président est reportée de quinzaine en quinzaine.
Il est à noter que si cette visite de travail à Tizi Ouzou venait à se confirmer, elle serait sans doute une première du genre tant le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n’a jamais foulé la terre de Kabylie en dehors des échéances électorales.
C’était le cas en 1999 et en 2004, puis en 2005 et 2009. C’est d’ailleurs le caractère de cette visite à venir qui laisse la population locale, qui souffre du chômage, de népotisme, de la bureaucratie et de l’absence de tout investissement créateur d’emplois, espérer beaucoup et de façon particulière un plan spécial pour la région.
Un plan que tous les partis politiques implantés dans la région ne cessent de revendiquer, sous de multiples formes et appellations, depuis les évènements de Kabylie en 2001.
C’est surtout sur ce registre de l’investissement dans la région que Bouteflika est attendu par la population locale qui revendique, vainement, sa part de bien-être depuis 1962.
Il est clair que ce n’est pas l’effet de la baguette magique que les habitants de Tizi Ouzou attendent du Président, mais surtout des enveloppes financières conséquentes suivies de décisions de nature à faciliter la relance de l’économie locale, à lever les entraves notamment administratives qui l’ont freinée jusque-là et surtout à pousser les autorités locales à se réveiller de leur torpeur pour veiller au moins à l’achèvement des infrastructures de base dans les délais au lieu de continuer à justifier leur passivité par le seul, certes épineux, problème du foncier dont souffre la wilaya.
