La crise économique dont les conséquences se sont traduites par la baisse drastique des revenus pétroliers du pays incite à plus de rationalité dans les dépenses des différents budgets de l’Etat.
«La crise économique mondiale, dont les contours demeurent encore incertains, n’épargne pas notre pays, notamment au niveau de ses revenus tirés deshydrocarbures», a indiqué le président Bouteflika lors du Conseil des ministres consacré à la loi de finances complémentaire 2009 tenu hier.
Ainsi, pour le Président «cette conjoncture (la crise économique ndlr), nous invite à plus de rationalité et de vigueur dans la gestion des finances du pays».
Le président Bouteflika précise, toutefois, que cette crise «ne devra pas ralentir l’effort de reconstruction nationale, dont l’enjeu est le décollage réel de notre développement économique et l’avenir du bien-être social de notre peuple».
A ce titre, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement de veiller à l’élimination de toutes «les dépenses superflues» dans le budget de fonctionnement, tout en réunissant les conditions de bon fonctionnement du service public.
Dans le même sillage, le chef de l’Etat a affirmé que le programme d’équipements publics pour le prochain quinquennat sera exécuté, mais d’une manière «rationnelle».
«Ce programme sera d’un minimum équivalent à 150 milliards de dollars. La priorité y sera réservée à la satisfaction des besoins de la population (…). Cependant, je tiens à ce que les projets à réaliser ne soient lancés qu’une fois maturés et dans les limites des capacités de réalisation pour éviter les retards qui se conjuguent avec des tensions sur le budget public, en mettant donc, d’abord, l’accent sur la finalisation des chantiers en cours et sur le lancement maximal des études de projets, en veillant ensuite à lancer rationnellement les nouvelles réalisations», explique Bouteflika.