Bouteflika a instruit les experts de finaliser l’étude: Le SNMG sera revalorisé

Bouteflika a instruit les experts de finaliser l’étude: Le SNMG sera revalorisé
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Mal payés du système salarial, retraités et moudjahidine vivant de pensions calculées sur la base du SNMG verront, à l’issue de la prochaine tripartite, leurs revenus partir à la hausse.

Par l’augmentation à hauteur de 20 000 DA du SNMG ou la révision en profondeur de l’IRG comme demandé par l’UGTA, ou dans une fourchette de 20 à 30 % selon des sources au fait de l’étude en élaboration. La commission d’experts en charge du dossier depuis juin dernier y planche sur instruction du chef de l’Etat.

On se dirige bientôt vers une nouvelle revalorisation du salaire national minimum garanti. L’annonce pourrait se faire dès le mois prochain, à l’occasion de la tenue de la tripartite. Traditionnellement, c’est toujours lors des tripartites que les augmentations des grilles de salaires et du SNMG sont annoncées. Cette tripartite, prévue à la fin de septembre, est très attendue, même si elle survient quelques mois après celle du mois de mai.

Il faut rappeler que le chef de l’Etat, à l’origine de l’idée d’une large concertation économique et sociale et d’une rencontre entre tous les acteurs sociaux, devrait annoncer à cette occasion une augmentation appréciable du SNMG.

LG Algérie

Selon nos sources, dès le mois de juin, une commission d’experts avait été installée par le ministre des Finances sur instruction du chef de l’Etat.

Cette commission restreinte était chargée de préparer une étude détaillée sur une probable augmentation du SNMG et les implications financières sur le budget de l’Etat. En plus des aspects juridiques, cette commission devait également examiner la refonte de la législation concernant la grille des salaires, afin d’imposer un balisage clair liant toute augmentation du SNMG à la productivité générale du pays, au taux d’inflation et aux statistiques sur le pouvoir d’achat des populations pauvres et moyennes.

Il s’agit de revoir les barèmes de sa fixation et les critères de toute augmentation. L’objectif est de barrer toute exploitation politicienne de la part d’acteurs politiques qui chercheraient à revaloriser le salaire national minimum garanti pour grignoter quelques voix électorales, comme le font certains partis politiques qui revendiquent un SNMG à trois millions de centimes.

Parallèlement, la centrale syndicale n’est pas restée les bras croisés dès qu’elle a eu vent des intentions de M. Bouteflika, notamment après son discours du 15 avril dernier. Sidi Saïd, le SG de l’UGTA, a installé dans la foulée un comité de spécialistes chargés de préparer un dossier complet sur la question. Les conclusions de cette commission sont actuellement examinées par les instances dirigeantes de l’UGTA.

Le vieux syndicat préconise soit une augmentation substantielle du SNMG à hauteur de 20 000 DA, soit la révision en profondeur de l’IRG, soit l’impôt sur le revenu global, afin d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs. Des sources syndicales parlent d’un dossier conséquent préparé par les cadres de

l’UGTA sur cette question.

Reste maintenant à connaître les intentions du gouvernement sur le taux de l’augmentation. Rien n’a filtré sur ce détail, même si nos sources situent ce pourcentage dans une fourchette étroite qui oscille entre 20 et 30 % d’augmentation.

Car, toute augmentation du SNMG est liée par un arsenal juridique très complexe défini par la loi 90-11, qui englobe l’indice des prix à la consommation, la conjoncture économique générale et la productivité moyenne nationale. Or, ces trois aspects indiquent pratiquement la même chose depuis des mois.

La décision de Bouteflika de revaloriser le SNMG va profiter non seulement aux «petits travailleurs et ouvriers « mais aussi à la grande masse des retraités et des moujahidines qui vivent des pensions calculées sur la base du SNMG.

Ce dernier a connu une douzaine d’augmentations depuis l’instauration de la tripartite en janvier 1990 au temps de Hamrouche. De 800 DA en ces temps là, il passa rapidement le million pour arriver en vingt ans à assurer une croissance exponentielle due aux changements et aux restructurations économiques.

Hani Rabah