L’annonce a fait l’objet d’un entrefilet dans le quotidien le Soir d’Algérie du 27 octobre dernier 2011: le président Abdelaziz Bouteflika se rendra début novembre à la Mecque pour effectuer le rituel du pèlerinage (hadj), en Arabie Saoudite. Treize jours plus tard, le même confrère annonce que le voyage du chef de l’Etat a été annulé à la dernière minute sur instance de son entourage.
Que s’est-il donc passé ?
Selon nos informations, le déplacement du président Bouteflika, 74 ans, a été annulé en raison d’une « grande fatigue ». Ses médecins ont émis un avis défavorable et lui ont conseillé de se reposer.
Pourtant, ce voyage a été bel et bien préparé, comme il est de coutume pour toute visite du chef de l’Etat à l’étranger ou à l’intérieur du pays.
Des éléments appartenant à la DSPP (Direction de la sécurité et de la protection présidentielle) avaient été dépêchés sur les Lieux Saints pour préparer la venue du président.
Le frère de ce dernier, Nacer Bouteflika, conseiller à la présidence et secrétaire général du ministère de la formation professionnelle était également à La Mecque pour s’assurer du bon déroulement du séjour du chef de l’Etat.
Plusieurs responsables politiques et autres VIP, notamment le ministre de la Formation professionnelle El Hadi Khaldi ainsi que le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, avaient fait le déplacement à La Mecque et s’attendaient à y croiser Bouteflika.
La veille de départ, son voyage est déprogrammé et son pèlerinage annulé. Pour cause de grosse fatigue.