Des centaines de jeunes chômeurs ont bloqué dimanche 27 février la route principale desservant la petite ville de Bousmail à Koléa dans la wilaya de Tipaza, 70 Km à l’Ouest d’Alger appris DNA auprès de Amine Menadi, membres de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, aile de la société civile.
Confinées au tout début dans les hauteurs de la ville, les barricades dressées par les jeunes protestataires ont gagné le centre-ville aux environs de 18 H, raconte Amine, joint par téléphone, sur les lieux. « Un policier respecté a invité trois représentants de jeunes chômeurs pour aller discuter avec le maire.
Insatisfaits des réponses du maire, les jeunes ont décidé de radicaliser leur mouvement en bloquant les artères de la ville », ajoute notre interlocuteur.
A l’origine de la colère, les promesses non tenues par le président de l’APC de cette ville côtière. « Après le mort d’un manifestant en janvier dernier et le suicide de deux jeunes chômeurs, le maire, pour calmer les jeunes, leur a promis des postes d’emplois, des locaux commerciaux et des terrains », raconte Amine. Et d’ajouter : « Il aurait donné même des documents à certains. Une fois à la wilaya, ces jeunes ont été surpris d’entendre que les documents que leur a délivrés le maire n’étaient pas valables ».
Curieusement, aucune présence des forces de l’ordre n’est visible, selon Amine Menadi qui dit que des renforts de CRS auraient été dépêché vers la ville de Cherchell ou un mouvement similaire a été signalé.
Le 7 janvier dernier, un homme de 32 ans a été tué à Bou Smaïl dans des affrontements avec la police. Akriche Abdelfattah serait décédé après avoir reçu une grenade lacrymogène en pleine figure.
Ce fut le début des émeutes généralisées qui ont touché plusieurs régions pays. Cinq personnes y avaient trouvé la mort.