Des dizaines de jeunes chômeurs ont saccagé dans la journée de mardi 1er mars le siège de la mairie ville de Bou Smaïl, à 50 Km à l’Ouest d’Alger a appris DNA auprès d’un habitant. Au cours de cette manifestation, deux personnes ont tentés de s’immoler par le feu à l’intérieur de l’édifice communal. Le maire de la ville est toujours porté au abonnés absents. La commune de Bou Smail a connu une importante émeute en janvier 2011 au cours de laquelle un homme est décédé.
Exaspérés par les promesses non tenues par le maire, les jeunes de la ville ont une fois de plus bloqué la route principale reliant cette ville côtière vers la ville de Koléa.
Les manifestants protestaient contre le mal-vie, le chômage, et le mal-logement. Ils dénonçaient une fois de plus les promesses sans suite du premier responsable de la commune.
C’est aux environs de 15h que des manifestants ont donné l’assaut au siège de la mairie alors que le maire était absent. « Des jeunes en colère ont profité de l’absence du maire pour s’introduire à l’intérieur. Ils ont tout saccagé sur leur passage », ajoute notre interlocuteur.
Deux personnes ont tenté de s’immoler par le feu au cours de cette manifestation. « Heureusement, les gens qui étaient sur place ont intervenu à temps pour les empêcher d’accomplir leur geste », confie à DNA Amine Menadi, membre de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, aile de la société civile.
Dépêchés sur les lieux, les forces de l’ordre n’ont pas fait usage de violence à l’encontre des manifestants. « Au moment où je vous parle (20H), il y a des renforts des forces de l’ordre. Ils sont en train de gérer la manifestation de manière diplomatique. Pour l’instant, ils se tiennent à l’écart », précise-t-il.
Dimanche 27 février, des centaines de jeunes chômeurs de Bou Smail ont bloqué le même axe routier pendant plusieurs heures. Ce sont les promesses sans lendemain du maire de la ville qui avaient mis le feu aux poudres.
Cet édile communal aurait promis aux jeunes chômeurs des locaux commerciaux ainsi que des lots de terrains. Il aurait même délivré de faux documents dans l’espoir d’apaiser la colère des jeunes chômeurs.
Deux jours après ces émeutes, le maire n’a pas daigné faire de déclarations pour confirmer ou infirmer ces accusations pas plus qu’il ne s’est exprimé sur ce mouvement de contestation qui a touché sa commune.
Le 7 janvier 2011, la commune de Bous Smail a été secouée par des émeutes qui ont fait une victime. Akriche Abdelfattah, 32 ans, agent de sécurité à Nafyal, a été tué au cours d’affrontements entre émeutiers et éléments de la police anti-émeute.
Abdelfattah serait décédé après avoir reçu une grenade lacrymogène en pleine figure.