Bourse : Le système de cotation remis en cause

Bourse : Le système de cotation remis en cause

Le système qui règle les cotations au niveau de la bourse d’Alger sera renouvelé prochainement afin de l’adapter au mieux à la nouvelle exigence de marché et le rendre plus souple. Dans ce sens, un avis d’appel d’offre international a été lancé la semaine dernière par le ministère des Finances pour l’acquisition d’un nouveau système de cotation.

C’est le directeur de la bourse d’Alger Yazid qui l’a annoncé aujourd’hui à l’occasion des rencontres débats qu’organise le Forum des chefs d’entreprises (FCE). L’introduction progressive des entreprises notamment cette année, exige la mise en place d’un nouveau système de cotation plus adapté et dynamique. Benmouhoub que la Société de Gestion de la Bourse des Valeurs Mobilières (SGBV), compte augmenter le nombre de séances de cotation pour passer de deux actuellement à cinq dans un avenir très proche.  Par ailleurs, le DG de la bourse qui reconnait que le système actuel «  n’est pas parfait», a indiqué que le nouveau système, «peut permettre une cotation en continue » a-t-il ajouté.

Le forum a permis aussi d’engager un débat avec certains experts à l’instar de Lies Kerrar, DG d’Humilis, qui a souligné que les règles de négociations dans la bourse ne sont pas flexibles et ne sont parfois pas adaptées à la réalité du terrain. De ce fait, « il devient important de libérer les règles de ventes sur le marché secondaire pour garantir son dynamise », a-t-il souligné.

Pour lui, l’argument fondamental de la cotation ne réside pas dans les dividendes, mais plutôt dans la valeur des titres qui devrait refléter le dynamisme de la société. Pour Hassan Khelifati, PDG de Alliance Assurance, première compagnie privée cotée en bourse, « la dynamisation du marché boursier dépend d’une volonté politique ». Selon ses dires, «les intermédiaires des opérations en bourse, (IOB) ne peuvent pas jouer leur rôle qui est fondamental, s’ils ne sont pas motivés par des règles bien strictes.

S’agissant de l’emprunt obligataire que viennent de lancer les pouvoirs publics, les participants ont exprimé leur optimisme quant à la réussite de l’opération. Puisqu’ils estiment qu’avec le recul des fonds bancaires, les taux d’intérêts vont augmenter, de ce fait, les investisseurs vont s’intéresser au marché boursier.

Pour rappel, actuellement il n’y a que quatre entreprises qui sont cotées à la bourse d’Alger, la dernière en date est le groupe pharmaceutique Biopharm, qui réalisera demain sa première cotation.