Bourse d’Alger: Les actions ne se vendent pas bien

Bourse d’Alger: Les actions ne se vendent pas bien

La création des petites et moyennes entreprises en Algérie n’est pas suffisante.

A tire d’exemple, la Bourse a clôturé la séance de mercredi dernier avec un échange sur le marché principal portant uniquement sur le titre Saidal avec une valeur transigée de 68 580 DA, soit un volume de 108 actions à 635 DA et une baisse de 0,78%. Pour toutes les autres compagnies, le mouvement n’est pas seulement trop lent mais nul. C’est d’ailleurs ce que vient de confirmer une synthèse des cotations de la Bourse d’Alger réalisée en fin de semaine qui montre aussi que le volume d’ordre proposé à la transaction demeure faible.

Hormis Saidal, les quatre autres entreprises cotées n’ont pas connu de variation de la cote car les détendeurs des actions ne les ont pas vendues à de nouveaux acheteurs. C’est justement cette anomalie qui fait le plus de mal à la Bourse, car il vaut mieux un mouvement négatif dans l’espoir que le marché se redresse, que pas de mouvement du tout. Cette situation a déjà conduit au retrait d’Eriad Sétif. Actuellement, il y a des sociétés privées cotées comme Alliance Assurances.

Parmi les autres sociétés par actions, se trouve Biopharm qui poursuit son évolution en ouvrant son capital en Bourse, et en offrant la possibilité à l’épargne nationale de participer aux opportunités de croissance du secteur pharmaceutique en investissant dans une entreprise considérée par le staff de la Bourse comme étant «bien positionnée pour poursuivre son développement de façon performante».

NCA Rouiba est la troisième compagnie privée à rejoindre le marché. Le public est constitué de Saidal et d’El Aurassi, faisant en sorte que le privé soit majoritaire. Ce secteur est appelé à être présent davantage en Bourse. Par conséquent, la capitalisation boursière qui se chiffre à 45 682 840 740 DA peut évoluer davantage. A cet égard, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé lors des deux dernières tripartites, l’installation d’un comité de suivi de la mise en oeuvre de ses décisions, y compris en ce qui concerne le financement de l’économie, dont la Bourse constitue un maillon insuffisamment exploité.

Les travaux des tripartites ont eu pour sujet de débat les dossiers du nouveau modèle économique, l’évaluation du pacte économique et social dans les volets investissement. Ce dernier nécessitant la mobilisation de toutes les ressources. C’est dans ce domaine que la tripartite constituerait un cadre de concertation, d’innovation et de créativité dans le secteur des finances allant au service du développement économique du pays. En contrepartie, les sociétés cotées doivent trouver des acheteurs et la Bourse a déjà organisé des campagnes d’informations pour attirer de nouveaux boursicoteurs.

La nouvelle stratégie économique du pays vise une transition vers l’efficience économique, ce qui nécessite de mettre les entreprises au diapason des besoins des marchés. Le financement et la pérennité des entreprises, dans la conjoncture économique actuelle, requiert une stratégie alternative axée sur des mécanismes à même de relancer l’économie algérienne et les entreprises productives, pour pouvoir passer du financement public et de l’économie rentière à la privatisation et l’économie de marché. La création des petites et moyennes entreprises en Algérie n’est pas suffisante en elle-même, sans leur imbrication dans le tissu économique algérien, ainsi que l’adoption de la Bourse d’Algérie en tant qu’outil de leur financement.