Les citoyens réclamant des logements bloquent la route à Bordj Menaël et des élus de l’APW de Boumerdès se chamaillent au sujet du développement de certaines communes.
Les citoyens en colère, réclamant la remise des clefs des logements qui leur ont été attribués depuis plus d’une année, ont fermé, dans la journée d’hier, à l’aide de pneus, de troncs d’arbres et de blocs de pierre, la RN12 à hauteur de la localité de Bordj Menaël dans la wilaya de Boumerdès. Les protestataires ont dénoncé le retard mis par la commission d’études de recours à «rendre les conclusions des requêtes adressées par des citoyens».
Cette commission, avons-nous appris, précise que «ce retard n’est que le résultat du nombre croissant de recours ayant été déposés par les exclus». La route, vers 16h, était toujours fermée par les protestataires. Cette action a été entreprise après l’organisation d’un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès, vers 11h.
Les citoyens ont exigé la délibération de la liste finale des bénéficiaires de logements sociaux. Plusieurs d’entre eux ont mis en garde contre l’utilisation dudit dossier à des fins électorales, à la veille des législatives. Plusieurs automobilistes ont été bloqués des heures durant dans des bouchons et plusieurs d’entre eux ont été contraints de rebrousser chemin ou de rallier leur destination en empruntant d’autres itinéraires. Par ailleurs, la session ordinaire de l’APW de Boumerdès, qui s’est tenue ces deux derniers jours, a été marquée, avons-nous également appris, par un chaud débat sur plusieurs questions liées au développement de certaines communes de la wilaya.
Les dossiers relatifs aux PDAU de Sidi Daoud et d’Ouled Moussa, où l’exploitation des terres agricoles pose un véritable problème, ont constitué le principal ordre du jour de cette session. Mais l’attention de nombreux élus s’est focalisée sur les difficultés qui entravent, jusqu’à l’heure actuelle, l’activité des secteurs des ressources halieutiques et du tourisme.
Lancé depuis plus d’une dizaine d’années, le projet de réalisation d’un petit port de pêche à Cap Djenet est pratiquement au point mort. La promesse de confier ledit projet à des experts pour désensabler l’endroit concerné n’est guère inscrite dans les faits, et cela depuis 1999, a-t-on dénoncé. La levée de boucliers a concerné aussi le projet d’aménagement d’un port de plaisance à Boudouaou El Bahri. L’assiette foncière, dûment choisie, à quelques mètres de l’ancienne station balnéaire, est devenue maintenant un dépotoir de détritus, a-t-on encore relevé.
La responsabilité de ces défaillances est imputée aux instances concernées manquant de rigueur dans la gestion des finances publiques. Une situation qui risque de mettre le feu aux poudres au niveau de cette wilaya qui fait face à des mouvements de protestation à répétition.
R.K