Boumerdès paralysée par la grève des travailleurs communaux

Boumerdès paralysée par la grève des travailleurs communaux

Un mouvement de grève enclenché par les travailleurs des services voirie et état civil de la commune paralyse depuis dimanche la ville de Boumerdès. Plus de 500 employés, dont la moitié relève du service de la voirie, protestent pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail.

Cette action a semé une grande anarchie dans cette ville côtière à l’est de la Capitale. La collecte des ordures ménagères n’a pas été assurée depuis deux jours, constate-t-on sur place.



« Nous travaillons sans tenues. Nous assurons des taches très pénibles et nous sommes exposés à des risques de maladie, mais les responsables locaux ne se soucient nullement de notre santé », s’indigne un représentant du collectif des employés de la municipalité de Boumerdès en colère, tout en déplorant la passivité des responsables de la collectivité locale face aux problèmes de la détérioration et les pannes récurrentes des engins de ramassage d’ordures.

Le représentant des travailleurs protestataires, a fait savoir que la commune a engagé, il y a deux ans, toutes les démarches pour l’achat des tenues, précisant « que tout a été annulé à la dernière minute à cause des irrégularités ayant entachée la procédure de livraison de la marchandise commandée ».

Pour la journée de ce mardi, soit au troisième jour de ce mouvement de protestation, les travailleurs de la régie communale ont tenu un rassemblement dans la matinée devant le siège de l’APC pour exiger la satisfaction totale et inconditionnelle de leurs revendications. En conséquence à ce mouvement de protestation, de nombreux service de l’administration communale, principalement celui de l’état civil ont été fermés dès les premières heures de la journée.

Laquelle situation, faut-il le noter, n’a pas manqué de susciter la déception, voire la colère, de nombreux citoyens qui s’y sont rendus pour des prestations diverses ou se faire délivrer des documents administratifs.

Les employés du service état civil, eux, justifie leur mouvement de grève par la revendication d’un nouveau siège et des locaux devant permettre d’accomplir leur tâche dignement. « Notre service est devenu très exigu, notamment après l’installation des équipements de papiers biométriques. Le service de l’état civil nécessite inéluctablement un nouveau un nouveau siège qui répond aux normes », a déclaré une représentant des contestataires de ce service tout en dénonçant « l’indifférence dont font preuve los responsables quant à la détérioration des conditions de travail ».

Jusqu’au milieu de l’après-midi, les responsables de la commune, à leur tête le P/APC, n’ont pas annoncé de mesures à même de mettre fin à la colère des travailleurs de la régie communale.