Après le sit-in observé, il y a quelques semaines devant le siège de la Wilaya, par les marchands ambulants interdits d’installer leurs étals au marché hebdomadaire qui se tient chaque lundi, à oued Tatareg, dans la périphérie de la ville de Boumerdès, les protestataires sont revenus en plus grand nombre.
Cette fois, ils désignent la source de leurs maux. «On nous a expulsés de ce terrain convoité par des puissants. Il est convoité par Madame Dalila et compagnie pour construire une clinique privée alors qu’il fait vivre plus de 1 500 familles. Comment se fait-il qu’après l’interdiction qui nous a été signifiée, notre marché a été occupé juste après par les bus de Tahkout», dira en colère M. M. la trentaine qui a été bruyamment approuvé par ses camarades. Selon ce dernier, l’administration leur a affecté un endroit à l’est de la ville, le long de la RN24, un terrain situé sur le territoire de la commune de Thénia, mais ce même terrain ne leur convient pas « et puis nous avons trouvé des citoyens porteurs d’autorisations pour s’installer sur les mêmes parcelles », précise M. M.
A cette occasion, les protestataires ont fustigé les autorités de la commune de Boumerdès qui affirment que ce marché ne leur rapporte que 2 000 dinars par semaine. C’est l’un des arguments avancé par la commune pour fermer le souk du lundi. «Nous payons chaque semaine entre 300 et 500 DA, selon l’ampleur de la superficie occupée par chacun de nous. Multipliez ces sommes par 1 500 marchands et vous aurez le montant que ce marché rapporte à la commune.
L’APC n’a qu’à enquêter auprès de ses employés puisque c’est elle qui le gère.» Au moment de notre entretien avec les manifestants, leurs représentants sont reçus par des responsables du cabinet du wali. A noter le déploiement de policiers en nombre, mais restés discrets. Quelques policiers s’occupaient à libérer le passage en usant de diplomatie.
Abachi L.