Le nomadisme politique fait des ravages parmi les «politiciens» dans la wilaya de Boumerdès. Ce phénomène est devenu banal et personne ne se soucie de l’éthique et des principes politiques. Pour les formations politiques, notamment les nouvelles cherchent uniquement à remplir leurs listes électorales pour participer à une joute électorale, notamment les locales. Les candidats, eux, cherchent à se frayer une place et devenir élus du peuple. «Le drame, c’est qu’on voit un militant d’un parti aussi grand que le FFS émigrer vers un parti créé tout récemment», nous dira Amar, un fonctionnaire à l’APC.
Cette course aux élections est constatée particulièrement à la veille du dernier délai de dépôt des listes électorales annoncé pour dimanche dernier.
La confection de listes électorales était une opération très rude à accomplir en raison de l’absentéisme de citoyens qui continuent à tourner le dos aux politiques qui, pour eux, ne vont pas tenir leurs promesses électoralistes. «Nous avons trouvé d’énormes difficultés à trouver des candidates femmes lors de la confection des listes pour les APC», nous dira le représentant d’un parti politique.

Devant ces difficultés, la sphère politique est le créneau idéal pour faire des affaires et marchander des signatures. A cet effet, un candidat APC a acheté des signatures chez une personne qui a fait du nomadisme politique son cheval de bataille. L’une des victimes qui requiert l’anonymat a dit lui avoir fait confiance et a réussi à voler près de 700 signatures.
Amar Ouali