Le procès tant attendu concer- nant l’affaire du président d’APC de la commune de Hammadi à 30 km à l’ouest du cheflieu de la wilaya de Boumerdès s’est achevé par la condamnation de ce dernier à une peine de 6 mois de prison ferme assortie d’une amende de 10 millions de centimes pour délit de diffamation.
Tout a commencé suite à une correspondance du maire de Hammadi adressée au chef de l’exécutif de Boumerdès, faisant état de graves accusations à l’encontre de deux membres de l’APC de la dite commune.
Après enquête ordonnée par le tribunal de première instance de Rouiba, le dossier fut envoyé à la Cour de Boumerdès qui a pris en charge le procès. Entre-temps tous les protagonistes maire, membres d’APC et témoins ont été auditionnés dans le cadre de l’instruction au niveau du tribunal correctionnel de Boumerdès.
La semaine dernière a eu lieu le procès à l’issue duquel le verdict a été rendu qui de l’avis de beaucoup d’observateurs est une première à Boumerdès.
Pour rappel, le litige entre le maire de Hammadi d’obédience FLN et certains membres de l’exécutif est né au lendemain de la proclamation des résultats des élections du 27 novembre 2007 qui a vu l’intronisation de l’actuel accusé R.H. au poste de président de l’APC, chose qui n’a pas été du goût de sept membres sur les onze que compte l’exécutif.
A partir de ce différend toutes les activités et autres délibérations ont été gelées, du coup les décisions de gestion de la mairie ont été transférées au chef de la daïra de Khemis El Khechna à ce jour. Maintenant que le verdict de cette affaire est tombé, l’actuel maire est suspendu selon le code communal jusqu’à la confirmation ou non par la procédure d’appel. Conformément à la loi.
Néanmoins le grand perdant reste le citoyen qui est pris en otage depuis plusieurs années en payant les conséquences de la guéguerre qui mine l’administration locale à cause des intérêts de chaque partie.
Il est en somme une victime qui est obligé de subir sans pour autant réclamer le minimum pour un vécu quotidien décent.
K.R.