Les travailleurs des corps communs des directions des travaux publics (DTP), de l’éducation nationale, des domaines et de la conservation foncière, de l’hydraulique et des ressources en eau, de la jeunesses et des sports, de l’emploi et de la pêche, ont débrayé hier pour exprimer leur colère contre l’augmentation de 10% dans les salaires décidée récemment par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans la circulaire 553 du 25 février 2013.
Ils ont paralysé totalement leur administration et crié haut et fort leur indignation contre cette augmentation jugée par la quasi-totalité des syndicats de dérisoire. Les travailleurs et les ouvriers professionnels n’ont pas hésité à rejoindre ce mouvement qui risque de perturber durablement l’administration, sachant que les grévistes menacent d’enclencher d’autres actions similaires afin de faire valoir leurs revendications. Cette action de protestation, la deuxième du genre à être enclenchée notamment par les travailleurs de la DTP, a été décidée, selon un syndicaliste, la semaine dernière, au cours d’une réunion qui a vu la participation de plusieurs sections et coordinations syndicales.
Les protestataires ont rédigé une plateforme de revendications. Ils réclament la revalorisation des rétributions à hauteur de 50% du salaire brute, la révision du régime indemnitaire, l’intégration des ouvriers des corps communs et professionnels et corps assimilés dont la tâche est assurée à titre de contractuels depuis plusieurs années, et ce, conformément au décret 08/315 du statut particulier des travailleurs de l’éducation nationale, la promotion automatique des fonctionnaires ayant cumulé 10 ans d’expérience, l’instauration de la prime de la femme au foyer,
la revalorisation de la prime de rendement à hauteur de 40% et les primes de transport et de panier. A l’heure où nous mettons sous presse, le mouvement de protestation était toujours de mise et les manifestants ne comptent pas baisser les bras car, selon l’un d’eux, d’autres actions similaires seront observées au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites par les pouvoirs publics.

M. Aït Ali