Boumerdès : Des marcheurs tentent une infiltration des campus

Boumerdès : Des marcheurs tentent une infiltration des campus

Des éléments de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, des étudiants sympathisants d’un parti politique ont tenté, hier, d’infiltrer les étudiants qui observaient un mouvement de grève au niveau de la Cité universitaire Ziani Lounès située près de la gare ferroviaire de la ville.

Les étudiants, des milliers agglutinés autour de l’enceinte universitaire émanant des différents instituts tels l’Institut national des industries de la mécanique, (Inim), ou encore l’Institut national des hydrocarbures (Inh) observaient depuis plus d’une semaine un mouvement de protestation notamment «contre les dispositions du dernier décret du 13 décembre 2010» fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires», nous dit un groupe d’étudiants. Les partisans de la CNCD qui avaient voulu organiser une marche, ont opté pour le drainage de la masse des étudiants vers le centre ville, ce que ces derniers ont refusé expliquant qu’ils «n’avaient rien à voir avec eux».

Ce sont des «éléments d’un parti politique», nous disent-ils, voulant à travers ces appels se démarquer carrément d’eux. D’ailleurs, tout au long de leur sortie impromptue, ils seront hués et conspués par l’ensemble des étudiants. Voulant créer la confusion, les représentants de la Coordination avaient sorti, tout de go, leurs pancartes où étaient arborés le nom de la CNDR et ses slogans appelant le pouvoir à la nécessité d’instaurer le «changement et de s’ouvrir à la démocratie».

La tentative a avorté et les étudiants ont continué pour leur part leur mouvement de protestation d’une manière pacifique sans quitter l’enceinte universitaire. Ils étaient encadrés par un dispositif de sécurité qui veillait tout juste à éviter un éventuel débordement. Selon les étudiants dont le mouvement a tout de même «entravé le déroulement des examens pour beaucoup d’autres notamment les 2es années» regrette un étudiant, des engagements ont été arrachés au ministre de l’Enseignement supérieur pour «donner une suite à nos revendications». Ils cesseront, assurent-ils, la protesta «une fois ces engagements mis à exécution». Le ministre avait ce jeudi rencontré tous les étudiants concernés, précise-t-on.

Ce samedi alors que l’on s’attendait à un afflux de citoyens d’horizons divers pour une marche de protestation à l’initiative de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, la ville de Boumerdès et sa périphérie semblaient plongées dans un profond repos dominical.

Chacun essayait de vaquer à ses occupations habituelles. A part une certaine effervescence, tout à fait banale, du côté du complexe olympique et des différents instituts, c’est vraiment le calme plat qui a caractérisé la journée d’hier à Boumerdès.