Plusieurs habitants des sites de chalets implantés à travers la commune de Bordj Menaïel, dont celui du BCR, sont descendus, hier, dans la rue pour manifester leur colère contre le non- relogement dans des habitations décentes.
C’est leur deuxième rassemblement organisé devant le siège de la daïra pour se faire entendre, notamment en cette période de campagne électorale. Ils disent avoir attendu beaucoup et craignent de ne pas accéder à un logement, surtout lorsque l’on sait que plusieurs projets enregistrent des retards considérables dans la réalisation.
«Nous avons réclamé depuis plusieurs années notre relogement, mais en vain», nous déclare un protestataire. Près de 90% des chalets de la wilaya de Boumerdès se sont dégradés et devenus inhabitables. C’est ce qu’avait fait ressortir une commission d’enquête établie par les services de la wilaya de Boumerdès, il y a de cela deux ans. Il est à noter que la commune de Bordj Menaïel, en plus des cinq cents logements sociaux qu’elle avait bénéficiés par le passé, pas moins de 1200 autres dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP) ont été affectés par les pouvoirs publics.
L’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait promis, lors de sa visite dans la région, de démanteler les chalets et de reloger les familles qui y vivent encore avant la fin de l’année 2015. Mais les habitants de ces cabanons provisoires sont sceptiques, d’autant plus que les programmes de logements inscrits au profit de la localité, notamment celui de 12 000 logements, enregistrent encore des retards dans la réalisation.
Le wali de Boumerdès, Kamel Abbès, avait affirmé récemment que «4000 des 12 000 logements sont en cours de lancement alors que près de 7000 chalets y ont été démantelés depuis le lancement de l’opération».
Amar Ouali
