Après des années d’inquiétude et de patience, les commerçants sinistrés de la wilaya de Boumerdès suite au séisme du 21 mai 2003 vont pouvoir enfin et à brève échéance reprendre leurs activités dans de meilleures conditions.
Cela va être possible grâce à un crédit bancaire qui va leur être accordé pour leur permettre de reconstruire leurs locaux.
Selon l’APS qui reprend une information de l’union de wilaya des commerçants et artisans algériens (UGCAA), 1 200 dossiers de commerçants sinistrés sont actuellement examinés à ce jour par les commissions de daïras compétentes.
«Parmi ce nombre de dossiers, 140 ont obtenu à la date du 3 septembre 2009 un visa d’allocation et des notifications ont été adressées aux concernés afin de se rendre à la banque pour percevoir leurs crédits», a indiqué Djaknoune Brahim, coordinateur de wilaya à l’agence de presse.
Toujours selon ce responsable, cette mesure est inscrite au titre de la «mise en application du décret exécutif daté du 13 janvier 2009 portant sur l’octroi de crédits bancaires aux commerçants dont les locaux à usage professionnel ou industriel ont été détruits durant le séisme du 21 mai 2003».
Pour ce qui concerne le montant du crédit, «celui-ci a été fixé à 1 million de DA remboursable sur une période de 25 années, avec un taux d’intérêt ne dépassant pas 2%», a précisé le coordonnateur.
Et d’estimer «le nombre de commerçants bénéficiaires concernés à travers la wilaya de Boumerdès pourrait atteindre 2000 sujets à la clôture de l’opération de recensement et collecte des dossiers, toujours ouverte au niveau des commissions communales relevant de l’Union».
D’après M. Djaknoune, la mise en application du décret exécutif suscité a engendré une grande satisfaction auprès des commerçants concernés, dont certains ont exprimé leur «joie» de se voir parmi les bénéficiaires après avoir perdu tous leurs biens et n’avoir pas pu à ce jour reprendre leur activité.
Quelques bénéficiaires de visa d’octroi du crédit ont déclaré : «Ce crédit nous permettra de refaire nos locaux et revenir, peu à peu, à notre profession d’origine».
D’autres commerçants ont joint leur voix à celle du coordinateur de la wilaya afin d’exprimer leur souhait de voir le gouvernement introduire, dans le cadre de ce même décret, pour pouvoir bénéficier de ses avantages, «les commerçants qui exploitaient ces locaux à titre de locataires, ou ceux qui sont sans titre de propriété» car le décret actuel n’englobe «que les commerçants ayant des titres de propriété authentifiés», ont-ils déploré.
Selon un premier recensement effectué par l’UGCAA de Boumerdès, quelque 600 commerçants et industriels sont inscrits dans cette catégorie de sinistrés non englobés par le décret en question.
Ziad Abdelhadi