Boule sous l’aisselle : quand s’inquiéter ? Symptômes, tests et traitement

Boule sous l’aisselle : quand s’inquiéter ? Symptômes, tests et traitement
Masse axillaire (Centre Médical Anadolu)

La découverte d’une masse sous l’aisselle inquiète souvent. Si la plupart de ces grosseurs s’avèrent bénignes, certaines signalent parfois une maladie grave.

Plusieurs facteurs causent ces masses : des ganglions lymphatiques enflés, des lipomes (boules de graisse), des gonflements liés à une infection ou des développements tumoraux.

Il faut donc surveiller attentivement toute anomalie sous l’aisselle. Toute masse qui persiste ou grossit nécessite impérativement l’avis d’un médecin spécialiste.

Boule sous l’aisselle : les signes d’alerte à connaître

Les masses qui apparaissent sous l’aisselle sont habituellement indolores au moment de leur découverte et ont tendance à grossir avec le temps.

Certaines masses ne sont pas visibles à l’œil nu, mais sont détectables à la palpation. D’autres symptômes accompagnant la masse donnent des indices sur la cause sous-jacente. Par exemple, les masses d’origine inflammatoire présentent souvent des rougeurs, une augmentation de la chaleur et des douleurs. Les lipomes bénins, en revanche, ne constituent généralement qu’un simple gonflement.

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En outre, voici les symptômes courants qui accompagnent une boule sous l’aisselle :

  • Dureté de forme ronde ou irrégulière au toucher.
  • Rougeur, gonflement ou augmentation de la chaleur de la peau.
  • Sensibilité ou douleur au toucher de la masse.
  • Masses qui grossissent ou diminuent avec le temps.
  • Gonflement unilatéral ou bilatéral (sous une seule aisselle ou sous les deux).
  • Symptômes systémiques associés : fièvre, faiblesse générale, sueurs nocturnes.
  • Formations mobiles ou fixes sous la peau.

Même si ces symptômes sont légers, il est important de faire évaluer toute masse qui persiste plus d’une ou deux semaines, qui grossit ou change de forme. Ces préoccupations s’accentuent, en particulier chez les personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer

Quels types de masses trouve-t-on sous l’aisselle ?

Les masses sous l’aisselle proviennent de diverses sources : structurelles, infectieuses, ou encore de tumeurs bénignes ou malignes. Leurs caractéristiques varient selon leur origine. Pour cette raison, on ne doit pas classer les masses axillaires par simple examen clinique. Il faut des examens d’imagerie et des analyses de laboratoire.

Masse sous l'aisselle

Par ailleurs, voici six types de masses qu’on trouve sous l’aisselle :

  • Gonflement des ganglions lymphatiques (adénopathie) : Ces ganglions, qui font partie du système de défense de l’organisme, gonflent en raison d’infections, de maladies auto-immunes ou de tumeurs. Ils sont généralement douloureux et mobiles sous la peau.
  • Lipome (boule de graisse) : Ces masses bénignes sont molles, fréquemment indolores et se développent lentement. Elles se composent de cellules graisseuses et ne nécessitent souvent aucun traitement.
  • Abcès : Il s’agit de masses inflammatoires qui résultent d’infections bactériennes. Elles s’accompagnent généralement d’une augmentation de la chaleur, d’une douleur intense, d’une rougeur et d’un écoulement.
  • Hidradénite suppurée : Cette maladie cutanée chronique résulte d’une inflammation des glandes sudoripares. Des nodules, qui peuvent durcir et s’écouler avec le temps, se développent.
  • Kyste : Ces sacs remplis de liquide se forment suite à l’obstruction des glandes sudoripares ou sébacées. Ce sont de petites structures qui se développent progressivement.
  • Tumeurs malignes (lymphome, métastases de cancer du sein) : Elles apparaissent comme des masses dures, irrégulières, adhérentes sous la peau et majoritairement indolores. Elles ont tendance à croître rapidement.

Masse sous le bras : processus de diagnostic et tests clés

Dès la détection d’une masse sous l’aisselle, un interrogatoire détaillé du patient et un examen physique s’imposent pour établir un diagnostic précis.

Les symptômes associés à la masse, l’âge du patient, ses facteurs de risque et la vitesse de croissance de la masse sont des éléments déterminants pour le diagnostic. L’objectif principal de ce processus est de déterminer si la masse est bénigne ou si elle indique une pathologie grave.

Voici les principales méthodes utilisées dans le processus de diagnostic :

  • Examen physique : Le médecin évalue la taille, la dureté, la mobilité et la sensibilité de la masse.
  • Échographie : Cet examen permet d’obtenir des détails précis, comme la nature de la masse (liquide ou solide) et les caractéristiques des ganglions lymphatiques.
  • Analyses sanguines : Elles sont réalisées pour évaluer la présence d’une infection, d’une inflammation ou de maladies du système immunitaire.
  • Mammographie ou échographie mammaire : Chez les femmes, ces examens permettent de rechercher des causes liées au sein.
  • Scanner (CT) ou IRM : Ces techniques d’imagerie sont utilisées pour évaluer les masses plus grandes et plus profondes.
  • Biopsie par aspiration à l’aiguille fine ou biopsie excisionnelle : Un échantillon de la masse est prélevé pour une analyse pathologique.

Boule sous l’aisselle : Quelles sont les options de traitement disponibles ?

Le traitement d’une masse sous l’aisselle varie selon sa cause et sa nature. Pour les masses bénignes, les médecins privilégient des approches non chirurgicales. Les formations infectieuses ou malignes exigent un plan de traitement plus intensif. Il est vital que le diagnostic soit clair et que le suivi de la masse soit régulier avant d’établir un plan de traitement.

Si une infection est à l’origine de la masse, la première étape du traitement consiste à administrer des antibiotiques. Pour un abcès bactérien, l’inflammation se résorbe. Au besoin, une petite intervention chirurgicale de drainage est effectuée. La masse peut diminuer ou disparaître complètement après la guérison de l’infection. Pour les cas chroniques, les médecins recommandent une ablation chirurgicale pour une solution permanente.

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Les lipomes (boules de graisse), par exemple, sont généralement inoffensifs. Les médecins les retirent uniquement s’ils causent une gêne esthétique ou fonctionnelle. L’approche est similaire pour les kystes. Si les masses sont indolores, grossissent lentement et ne provoquent pas d’autres symptômes, un simple suivi suffit.

Cependant, si la masse est maligne ou présente des caractéristiques suspectes, le plan de traitement est élaboré avec une rigueur accrue. Une approche multidisciplinaire est adoptée, impliquant des chirurgiens, des oncologues et des radiologues. La chirurgie est souvent associée à des traitements complémentaires comme la chimiothérapie ou la radiothérapie. Les masses malignes détectées tôt ont un taux de réussite élevé.

Chirurgie d’une masse axillaire : indications et déroulement

Une intervention chirurgicale pour une masse sous l’aisselle se planifie selon sa taille, sa forme, son emplacement et ses caractéristiques diagnostiques. Une petite intervention sous anesthésie locale suffit généralement. Cependant, pour des structures plus grandes ou plus profondes, une opération plus complexe sous anesthésie générale s’impose. L’objectif est de retirer la totalité de la masse en toute sécurité et, si nécessaire, de prélever des échantillons des tissus environnants.

Les opérations pour les lipomes, les kystes ou les petits ganglions lymphatiques sont habituellement rapides et présentent un faible risque de complications. Après l’ablation, on envoie la masse au laboratoire pour un examen pathologique. Cela permet de déterminer précisément la nature de la masse et d’évaluer l’efficacité du traitement.

En cas de suspicion de cancer ou de diagnostic confirmé, une procédure plus étendue appelée curage ganglionnaire axillaire peut être effectuée. Cette opération nettoie méticuleusement les ganglions lymphatiques et les tissus environnants. On réalise fréquemment ce type d’opération pour le cancer du sein, le lymphome ou les cancers métastatiques.

Après l’opération, on peut installer un drain pour éviter l’accumulation de liquide dans la zone des tissus. Les points de suture s’enlèvent après quelques semaines. Il faut maintenir l’incision propre et effectuer les pansements selon les recommandations du médecin.

Après l’opération : Conseils pour une bonne récupération

La récupération après l’ablation d’un simple lipome prend quelques jours. Par contre, celle qui suit l’opération d’une masse infectée ou cancéreuse peut prendre plusieurs semaines. Les patients doivent faire attention à certains points pour traverser cette période plus facilement.

Pendant les premiers jours suivant l’opération, de légères douleurs, des ecchymoses et un gonflement dans la région de l’aisselle sont normaux. Ces symptômes diminuent généralement avec le temps. Vous devez prendre régulièrement les analgésiques et les antibiotiques prescrits. Si un drain a été mis en place, il faut le retirer dans les délais indiqués par le médecin et ne pas manquer les rendez-vous de suivi.

D’autre part, voici ce à quoi il faut faire attention pendant la période de guérison et de récupération :

  • Maintenez la zone opérée sèche et propre.
  • Évitez les mouvements excessifs du bras et le port de charges lourdes.
  • Ne mouillez pas la zone des points de suture avant leur retrait.
  • Si la douleur et le gonflement augmentent, ou si une rougeur ou un écoulement apparaissent, consultez immédiatement votre médecin.
  • Si nécessaire, un soutien en physiothérapie peut aider à retrouver la mobilité du bras.

Si la masse était d’origine cancéreuse, des traitements supplémentaires comme la chimiothérapie ou la radiothérapie peuvent être planifiés après l’opération. Pendant cette période, ne négligez pas les rendez-vous de contrôle réguliers et suivez scrupuleusement les recommandations de votre médecin.