Boulangerie d’Oran, »La baguette doit passer à 12 DA »

Boulangerie d’Oran, »La baguette doit passer à 12 DA »

«Nous, notre but est de réitérer nos propositions que nous avons déjà exposées au ministre du Commerce», a-t-on indiqué.

Réunis dimanche après-midi, les boulangers d’Oran ont été unanimes à dire que la baguette doit passer à 12 DA. «Tous les ingrédients sont présents pour plaider en faveur de la hausse du prix du pain», ont expliqué plusieurs boulangers qui ont exprimé leur mésentente quant à la stagnation de leur situation économique pendant que les prix accompagnant la panification ont augmenté de plusieurs crans. «Nous, notre but est de réitérer, nos propositions que nous avons déjà exposées au ministre du Commerce en 2011 sur l’impératif de revoir à la hausse le prix de vente de la baguette de pain à 12 DA, mais aussi pour discuter des embuches qui entravent l’exercice de notre profession, la boulangerie», a affirmé le président de l’Union des associations des commerçants et artisans d’Oran (Uacao).

Dans leur document qu’ils ont expédié au ministère de tutelle, les boulangers, représentant sept wilayas de la partie ouest du pays ont été catégoriques en exigeant la révision à la hausse du prix du pain. «Son prix a été fixé 8,50 DA depuis 1996», a affirmé un boulanger qui a ajouté que «le tarif en question n’a connu aucun changement».

Ce n’est pas un fait du hasard si les boulangers mettent l’accent sur ce qu’ils qualifient «de nécessité» l’augmentation du prix de la baguette.

Le président de l’Association des boulangers d’Oran, Faouzi Dahouche dira: «Tous les prix des éléments liés à la panification, dont les intrants, les matières premières et l’énergie, ont augmenté au grand dam du boulanger». Et d’ajouter que «nous pensons qu’il est aujourd’hui du devoir des responsables concernés de se pencher sur notre problématique qui continue à prendre du temps».

Dans le but de faire valoir leurs revendications, les boulangers d’Oran semblent vouloir passer à l’action en observant ce qu’ils qualifient d’«une journée sans pain».

Cette dernière a été fixée à jeudi prochain. «Nous hausserons le ton dans l’éventuel cas où notre principale revendication ne soit pas entièrement et immédiatement satisfaite», a affirmé le président de l’association. Sur un autre registre, les boulangers ont, à l’issue de leur conclave de dimanche, énuméré, tout en les débattant, ce qu’ils dénomment comme «conditions contraignantes» mises en place par les pouvoirs publics aux fins de bénéficier de plusieurs services dont les crédits bancaires.

Dans ce chapitre bien nommé, les boulangers ont déploré le taux de remboursement fixé à 7% par la Banque de développement rural (Badr) pour l’acquisition d’un groupe électrogène. «Cette soi-disant bonification va à l’encontre de nos intérêts financiers», a affirmé un autre boulanger ajoutant que «les frais de l’étude du dossier sont exorbitants, ces derniers sont arrêtés à 10.000 DA».