BOUIRA,Les vols d’appartements en hausse

BOUIRA,Les vols d’appartements en hausse
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Jeudi dernier, deux appartements situés dans deux cités proches, les 5 Logements et les 130 ont reçu la visite de ces spécialistes du vol par effraction.

Les vols des appartements augmentent d’une manière alarmante. Quotidiennement, et aux quatre coins de la wilaya, des informations font état de cas où les techniques utilisées défient l’entendement et la logique. A la cité des 250 Logements à Bouira, les voleurs se font passer pour des installateurs de paraboles. Ils déposent une échelle, font semblant d’installer l’assiette et rentrent par le balcon sous le regard passif des présents qui sont tous tombés dans le panneau.

A la cité des 50 Logements, les malfaiteurs, prétextent des travaux et avec de gros moyens, ils tentent d’enlever carrément la porte blindée du domicile en cassant une partie du pilier et des scellements. Le classique agent de Sonelgaz, de l’ADE venu pour faire le relevé et vérifier l’absence des occupants ou l’agresseur des femmes seules, ont laissé place à des techniques venues directement des films d’action américains. Jeudi dernier, deux appartements situés dans deux cités proches, les 5 Logements et les 130 ont reçu la visite de ces spécialistes du vol par effraction.

Si pour le premier logement en chantier, les voleurs sont repartis bredouilles, pour le second, ils ont emporté un micro portable de marque Toshiba et un téléviseur LCD selon la victime. «L’horaire, 19h et la facilité avec laquelle ont opéré les voleurs supposent une complicité. Les guetteurs surveillent les mouvements des habitants, enregistrent leurs habitudes avant que les exécutants ne rentrent en scène», pense un officier sous le sceau de l’anonymat.

LG Algérie

Pour l’une des victimes, la preuve est faite que ces voleurs ne peuvent pas opérer en toute tranquillité dans un quartier où ils ne connaissent personne. Les enquêtes diligentées et dénouées ont toujours abouti à des complicités sur le lieu du crime, fait ressortir l’étude des bilans antérieurs.

Cette même étude conclut aussi au fait que dans 90% de cas, les appartements visés sont ceux de personnes qui travaillent, donc vides la journée ou leurs occupants sont partis en vacances. La recrudescence est due selon les spécialistes à plusieurs facteurs. Le laxisme du voisinage qui tend à opter pour la politique de l’autruche en faisant fi de toute présence étrangère dans le quartier. Tant que ce n’est pas moi, c’est bon est la devise épousée par l’ensemble.

L’inexistence de vrais comités de quartier, devenus par la force du temps des organisations électorales plus que des associations au service de la collectivité.

La déperdition scolaire et le manque d’opportunités de formation ou de travail sont aussi considérés comme des facteurs avantageant la délinquance. Le profit et le gain faciles restent deux paramètres qui agissent dans l’essor de ce fléau en ces périodes d’été et des grands départs. Nombreux sont ceux qui achètent sur les trottoirs des objets de valeur à moindre prix. Les vendeurs sont dans la majorité des mineurs. Ces acheteurs savent pertinemment que cet achat est un recel donc passible d’emprisonnement, mais l’influence de l’argent prend le dessus. «La lutte contre le banditisme dans sa diversité n’est pas l’apanage des services de sécurité.

C’est l’affaire du citoyen, de l’école, de la mosquée, de la cellule familiale…seuls des efforts complémentaires et une concertation sauront mettre un terme à des actes nuisibles à la société», nous confie l’officier. Pour Mustapha. R, une victime, l’état doit frapper fort parce qu’il reste le garant des biens et des personnes. «Arrêtons d’ouvrir des prisons étoilées à des personnes qui ont choisi d’être contre la société quand nos enfants, appelés au Service national vivent dans des conditions climatiques atroces sur nos frontières», commente un retraité des services de police.