Bouira: Un second foyer de tension

Bouira: Un second foyer de tension

Après la grève de la population à Haizer lundi dernier, Sour El Ghozlane a connu un sit-in des fonctionnaires de la santé…

La récente décision de la tutelle de mettre un terme aux fonctions du directeur de l’Etablissement public de santé de proximité de Sour El Ghozlane, a fait qu’en signe de soutien, les personnels ont observé un sit-in hier. Les syndicalistes affiliés à l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), dénoncent cette décision qu’ils jugent «arbitraire et injuste» à l’égard de leur responsable, et exigent l’annulation pure et simple de cette décision.

Le coordinateur local du partenaire social rend un hommage particulier au cadre en affirmant: «Notre protestation vise à apporter notre soutien indéfectible à notre directeur qui a su, en seulement une année, redresser la barre de notre établissement.» Les protestataires crient au scandale surtout que la notification porte selon eux plusieurs anomalies. «L’objectif inavoué de cette décision est le rétablissement d’anciennes pratiques qui ont toujours nui au bon fonctionnement de la structure sanitaire. Les médecins et paramédicaux de leur côté ont exprimé leur soutien au cadre limogé des accusant parties d’être derrière la machination. L’administration locale, par le biais du directeur de la santé de wilaya, riposte en disant que la décision n’est que la conclusion de plusieurs rapports. Le ministère avait, à l’occasion de la venue de Abdelmalek Boudiaf au mois de décembre dernier, diligenté une enquête sur la gestion de l’infrastructure.

Cette action est la deuxième en moins d’une semaine qui vient faire monter la tension à Bouira. Après la décision de la SDC de couper les abonnés récalcitrants, la population est sortie lundi dernier dans la rue et Haizer à une dizaine de kilomètres à l’est de Bouira, était une ville morte. Les commerces ont baissé leurs rideaux en guise de protestation contre la décision de l’entreprise énergétique SDC qui pour récupérer ses créances a décidé de recourir à la méthode forte en coupant le gaz et l’électricité. Du côté de l’opérateur national énergétique, la région détient pas moins de 22 millions de dinars d’impayés. Selon les protestataires qui ont occupé la place jouxtant le siège de la daïra, la décision est arbitraire. Dans leur argumentaire ils reprochent au fournisseur sa tendance à gonfler les factures. «On est là pour dénoncer la malhonnêteté de cette entreprise.

Comment peut-on expliquer qu’avec six lampes à la maison, il m’est exigé de payer 14.000 DA d’électricité? C’est carrément du vol», dira un protestataire. Pour égayer davantage leurs arguments, les protestataires unanimement affirment que les dernières factures ont sensiblement augmenté même si la consommation demeure la même. La direction SDC de Bouira par le biais de son chargé de communication reste sereine et se défend de ces accusations infondées. «Le système est totalement informatisé. Nos agents relèvent les compteurs de manière électronique et l’ensemble des données sont transmises directement vers le PC central», a tenu à préciser la responsable à la communication Benyoucef Widad. Malgré la présence d’un impressionnant dispositif de sécurité aucun heurt ni dépassement n’a été signalé. La direction SDC a tenu à inviter toute personne non convaincue à déposer sa réclamation auprès des services.