Ils étaient nombreux aujourd’hui mardi, les gardes communaux affiliés au mouvement national des gardes communaux libres (MNGCL) à venir se rassembler devant l’esplanade qui fait face au siège de la wilaya de Bouira.
Par cette action, les organisateurs de ce sit-in, à leur tête le coordinateur national et porte-parole du mouvement des gardes communaux libres, M. Lahlou Aliouat, réclament l’intervention du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, pour faire aboutir les principales revendications incluses dans le dossier de la garde communale. D’après M. Aliouat, la manière de gérer le dossier de la garde communale prête à équivoque, il demande ainsi que son traitement soit assuré par le Premier ministre.
Notons que par ailleurs, des désaccords subsistent au sein des gardes communaux qui ont vu leur mouvement se scinder en deux fractions. Il y a la coordination nationale des gardes communaux qui était parrainée par Hakim Chouaib et qui vient d’être déchu par ses pairs. Celui-ci a rejoint le tout nouveau mouvement national des gardes communaux libres (MNGCL) qui a tenu son congrès le premier novembre dernier à Ouzellaguen Ifri dans la wilaya de Bejaia.
Bien que non reconnu officiellement, ce mouvement et le congrès ont plébiscité Lahlou Aliouat au poste de coordinateur national. Toujours est-il que, la tendance représentée par Aliouat dans la wilaya de Bouira et même au-delà, ne semble pas s’en défaire du mouvement de protestation, jusqu’à pleine satisfaction de leurs revendications, d’après la détermination affichée de son porte-parole rencontré aujourd’hui mardi sur le lieu de la protestation.

Outre les revendications socioprofessionnelles ayant trait aux multiples avantages, il y a la réclamation de la création d’un haut-commissariat pour la sauvegarde de la République, ou alors la création d’un ministère des droits de l’Homme et de la réconciliation. Une de ces deux institutions doit être créée par le gouvernement, s’il y a une réelle volonté politique de régler définitivement ce problème qui fait partie intégrante de l’histoire de notre pays, estiment les protestataires.
Farid Haddouche