Le nombre de personnes âgées prises en charge dans les centres de vieillesse à travers le pays risque de passser à 3 000 en 2020, si la société civile et l’Etat n’améliorent pas les conditions de vie de cette frange vulnérable notamment en matière de soins médicaux, a averti, samedi à Bouira, la présidente de l’Association nationale des personnes âgées assistées «Ihsssane», Chikhi Souâd.
«Notre association est contre la construction de ce genre de centres de retraite et nous travaillons pour tenter de garder les parents dans leurs foyers et familles, car nous risquons de voir le chiffre atteindre les 3 000 personnes âgées d’ici à 2020 dans nos centres si les choses ne s’améliorent pas», a-t-elle mis en garde lors d’une cérémonie tenue au centre des personnes âgées de la ville de Bouira à l’occasion de la Journée mondiale des personnes âgées.
La même responsable s’est dit toutefois «déçue et choquée» face à l’augmentation du nombre de centres de retraite à travers le pays ainsi que par le nombre des personnes âgées prises en charge au niveau de ces centres, appelant la société civile ainsi que les pouvoirs publics à fournir davantage d’efforts pour l’amélioration des conditions de vie des personnes âgées ainsi que des familles afin que celles-ci puissent garder leurs parents dans leurs foyers.
Au cours de cette cérémonie, qui a eu lieu en présence du directeur du centre de vieillesse de Bouira, Djadel Youcef, la présidente de l’association «Ihssane» a remis des cadeaux et des aides aux dizaines de personnes âgées prises en charge au niveau de ce centre. «C’est une occasion pour distribuer des cadeaux à ces personnes âgées, et cette année, notre association préside une séance de tirage au sort pour les futures bénéficiaires de la Omra», a indiqué la même responsable.
Pour sa part, le directeur de l’unique centre des personnes âgées de Bouira a saisi cette occasion pour faire part de sa «déception» face à ce phénomène, qui, a-t-il averti, risque de prendre de l’ampleur en raison de l’incapacité de certaines familles de prendre en charge leurs parents dans leurs foyers. «Ici dans notre centre, les agents d’assistance fournissent de gros efforts pour aider ces personnes, des attardés mentaux et des grabataires pour la majorité, et cela n’est pas facile», a expliqué à l’APS M. Djadel. (APS)