Voilà un dossier qui mérite d’être ouvert dans l’immédiat
Le long retard dans la distribution résulte des différentes étapes dans le contrôle des dossiers.
En donnant des logements sous le sceau «logement de fonction» à des personnes qui disposent de logements, l’ex-wali de Bouira a simplement légué un fardeau à son successeur… La Cnep a finalement consenti à remettre les clefs à 220 bénéficiaires des 600 logements du programme Cnep-Immo plus communément désignés par «la Cité chenouie». Cette distribution partielle a concerné les souscripteurs qui ont rempli les conditions mises en place. L’opération continuera pour les autres postulants qui seront convoqués au fur et à mesure.
En plus de la vérification du fichier régional puis national, les souscripteurs Aadl ayant déposé leurs dossiers en 2002 peuvent postuler.
Actuellement, et selon un cadre de la Cnep, le plafond des salaires exigés en 2002 ne correspondent pas à celui de 2013 rehaussé par les augmentations et cette inéquation pose un vrai problème de responsabilité que la direction locale ne peut prendre. Le problème est posé en haut lieu et connaîtra un dénouement dans un avenir proche. Le long retard dans la distribution résulte des différentes étapes dans le contrôle des dossiers. La consultation des fichiers régionaux puis nationaux restent les deux causes essentielles des retards, selon les responsables. Le manque de logements est une évidence. Le cumul des années de retards, la démographie galopante, l’exil vers les villes… sont les raisons essentielles qui ont engendré une forte pression sur l’habitat et le logement. La disparition du logement social et l’apparition des diverses formules, notamment le RHP (résorption de l’habitat précaire) qui a fini par devenir un créneau très porteur. Plusieurs quartiers ont été démolis et les occupants relogés.
Quelques jours après, un autre bidonville naissait sur les mêmes lieux. Dans l’élaboration des listes et grâce à une complicité entre les comités de quartiers et les commissions beaucoup «glissent» des gendres, des cousins, des amis. Les responsables aussi «recommandent» de temps à autre, un ou deux cas «dignes d’intérêt» comme ils aiment le dire. Souvent, c’est Mme Dalila du grand Athmane Alliouat que le chef de daïra, son secrétaire, les élus… défendent bec et ongles parce que tout le monde veut faire du bien.
Quand le cas est réellement nécessiteux, tout le monde tournera le dos au malheureux qui sera balloté d’une administration à une autre. L’administration de wilaya et avec l’arrivée du wali muté sur Ouargla a réquisitionné tout un quartier. Les logements sont distribués sous le sceau de «logement de fonction» donc incessible et libérable dès affectation. Le récent scandale rapporté par la presse et concernant la cession d’un logement de type F5 au profit d’un cadre pour la modique somme de 980.000 DA dans une wilaya de l’est du pays sème le doute quant à cette incessibilité. Précisons que la majorité des bénéficiaires de ces logements Cnep-APC de l’entrée nord de la ville et ceux de la cité Sorecal sont déjà détenteurs de logements en toute propriété.
Dans la foulée, des logements ont été attribués aux enfants des amis, des gendres et bien sûr la famille. Demander au citoyen de patienter, le leurrer continuellement en annonçant des lancements ou en énumérant des chiffres à vous donner le tournis: 8003 logements à lancer, 1700 en réalisation… renvoyant son espoir d’année en année quand des logements neufs sont gracieusement offerts. Voilà un dossier qui mérite d’être ouvert dans l’immédiat surtout que le nouveau locataire de la wilaya de Bouira a annoncé ne plus marcher dans cette logique à l’occasion de la dernière session APW.
