Ce lac alimenté par la fonte des neiges du plateau de Haizer au sud, est le plus haut en Afrique.
Le lac Agoulmine ou «Thamda u Gulmim» est situé à 1700 mètres d’altitude à l’ouest de la chaîne de montagne du Djurdjura. Pour s’y rendre depuis Bouira il faut rallier Tikjda, aller à «Tigzert» puis à Tizi b Ulma qui domine la vaste prairie d’Alma, il faut grimper une pente abrupte pour aboutir à Tizi n Tsenant (altitude 1900 m), quelques kilomètres plus loin c’est le lac Agoulmine.
Parce que les prix appliqués dans les complexes touristiques de Tikjda restent au-dessus des bourses des citoyens de la classe moyenne, une nouvelle forme plus sociale de tourisme est en vogue ces dernières années. A la faveur du retour de la paix et de la quiétude, ils sont des centaines à se rendre chaque fin de semaine sur les hauteurs du Djurdjura. La destination reste le lac Agoulmine. Ce lac alimenté par la fonte des neiges du plateau de Haizer au sud-est, selon une
information, le plus haut en Afrique. Une colline domine le lac, le panorama est splendide.
Entouré d’un tapis verdoyant, Agoulmine s’adosse, du côté le plus haut, sur un immense rocher d’où il tire son eau. Au nord et à sa limite il donne naissance à une rivière, des pierres et rochers retiennent l’eau du lac et la préservent des risques d’éboulement. Le village d’Ath Boudaoud s’alimente en eau potable à partir de ce point qui se déverse plus en aval sur «Thamda guidou» située dans la wilaya de Tizi Ouzou.
La conduite a été réalisée par les villageois durant les années 1980 après un bénévolat avec cotisation de l’argent nécessaire à l’achat des conduites et participation à la mise en place de celles-ci volontairement, durant plusieurs semaines pour assurer l’alimentation de leurs villages en eau à partir de cette source en contrebas d’Agoulmine.
Des campeurs venant des divers coins du pays y passent la nuit autour d’un grand feu de camp et admirent pour la circonstance un paysage féerique. Dès le coucher du soleil, la Kabylie s’illumine et les villages accrochés au flanc de la montagne ressemblent à des étoiles semées à l’horizon. Le séjour revient au moindre prix puisque ces jeunes prennent avec eux leurs provisions et passent la nuit dans des tentes. Le lac situé au coeur du Parc national du Djurdjura est un espace préservé d’où l’obligation faite à ces visiteurs de respecter la faune et la flore.
Hélas, certains à Thazaghart située juste en face du chalet du Kef, là et en plus des détritus, certains foulent l’endroit dans leurs véhicules. Des jeunes à la recherche de quelques sous ont même aménagé un parking où il est demandé de verser 50 à 100 DA à chaque touriste qui s’y rend. L’Etat au lieu d’attendre et de lancer des opérations de nettoyage sous l’oeil des caméras des chaînes de télévision peut combattre au quotidien le phénomène en y installant des postes de contrôle. Ces opérations de circonstance n’éradiquent pas le mal. Les visiteurs rencontrés sur place sont favorables à une présence dissuasive des forces de l’ordre et des agents du parc des forêts.