Bouira: l’héroïsme de la femme algérienne dans la guerre de libération nationale souligné

Bouira: l’héroïsme de la femme algérienne dans la guerre de libération nationale souligné

L’héroïsme et l’importance du rôle de la femme durant la guerre de libération nationale a été mise en exergue mardi à l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira lors d’une conférence animée par des historiens, devant une nombreuse assistance.

Au cours de cette rencontre, les intervenants ont été unanimes à souligner le courage et l’engagement militant de la femme algérienne dans la guerre de libération nationale, avant de lui rendre un vibrant hommage à l’occasion de la commémoration du 61ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale.

« La femme algérienne était l’un des piliers de la révolution nationale. Elle a participé au combat durant cette période de guerre », ont témoigné les participants à cette conférence.

Le président du bureau local de l’organisation  nationale des Moudjahidine (ONM), Abdi Salah, a mis en lumière la participation active de la femme algérienne dans la guerre du 1er novembre 1954, soutenant que « la révolution nationale a vu la participation des hommes et des femmes, volontairement ou parfois malgré eux, dans une cause qui les a contraint à choisir leur camp ».

L’engagement militant des algériennes, a-t-il dit à ce propos, « est peut-être le phénomène le plus extraordinaire et une des données décisives de la guerre d’Algérie », a souligné M. Abdi.

Pour Zineddine Kacimi, historien chercheur et professeur à l’université d’Alger, durant la période allant de 1954 à 1962, « il y avait des militantes structurées et formées par l’Armée de libération nationale (ALN), ou par l’organisation civile du Front de libération nationale (FLN).

M. Kacimi a expliqué que dans le cas d’une famille recevant des maquisards lors de la guerre de libération nationale, seule la responsable du refuge est considérée comme militante, alors que l’ensemble des femmes de la maison participent aux activités d’accueil.

De même, seule la responsable de la collecte d’argent, médicaments, vêtements et autres objets, est structurée et peut obtenir une attestation de militantisme, a ajouté l’intervenant.

Selon les différents participants à rencontre, la majorité des militantes, à cette époque de la révolution, « étaient des moussabilates qui remplissaient les fonctions où elles étaient le plus utiles, alors que les deux tiers d’entre-elles étaient responsables de refuge ou de ravitaillement ».