La récente venue de M. Bendada a été réservée à la rencontre d’un riche investisseur qui a réalisé une plate-forme logistique sur une terre agricole à très haute valeur productive.
Au regard de l’accueil et des explications, on se demande pourquoi créer un département ministériel quand tout marche à merveille. Après la visite du ministre du Commerce qui n’a servi qu’à expliquer la stratégie du département au niveau national, mais aussi une occasion offerte sur un plateau aux richissimes affairistes de l’ère pour expliquer leurs projets de mainmise sur le secteur avec la réalisation de grandes surfaces qui n’ont de relation avec le rôle de ces structures que les appellations, c’était au tour hier, de la venue du ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Réforme du service public, M.Mohamed El Ghazi.
La récente venue de M.Bendada a été réservée à la rencontre d’un riche investisseur qui a réalisé une plate-forme logistique sur une terre agricole à très haute valeur productive. Hier, c’était au tour du ministre du Travail d’effectuer une sortie à Bouira. Au moment où les citoyens attendent le Premier ministre, avec l’espoir de tirer profit de la manne financière distribuée ça et là, Bouira accueille des ministres qui n’apportent rien à la wilaya. Le ministre du Commerce a visité plusieurs structures, mais a surtout constaté que les promesses de doter la wilaya d’un marché régional de gros, reste toujours une promesse.
Par un passé récent, le même responsable du département avait publiquement annoncé l’affectation de 10 milliards pour la réalisation de ce projet à Aïn Bessem. C’était le 13 septembre 2011 que le même ministre, accompagné d’un cortège d’officiels, a posé la première pierre inaugurale pour le futur marché de gros des fruits et légumes. Ce dernier d’une superficie de 3,20 hectares, devrait être composé une fois terminé de 2 halls de 30 locaux chacun. A ce jour, la réalisation attend l’arrivée de cet argent.
Le même ministre avait dans ses déclarations, réitéré la volonté des pouvoirs publics d’en finir avec le commerce informel quand celui-ci prospère aux yeux et su de tous. Seuls les petits commerçants sans ressources, ont été débarqués laissant la place aux gros spéculateurs. Sinon, comment expliquer ce paradoxe entre les quantités de pomme de terre produites à Bouira et son prix excessif sur les étals de la wilaya.
Son homologue chargé de la réforme du service public, est venu s’enquérir de l’application des mesures prises quant à l’accueil et la prise en charge du citoyen.
Cette sortie aurait été plus réaliste, si elle était inopinée. Les administrations visitées ont subi pour la circonstance des relookages.
Les agents étaient bien habillés et les structures bien nettoyées, le stationnement aux abords interdit, les nids-de-poule colmatés… l’hôte de la wilaya a certes rappelé les directives et les mesures à mettre en application pour bien accueillir le citoyen, il a insisté sur l’obligation faite à l’administration de mettre à la disposition des administrés, les registres de doléances qui doivent être consultés périodiquement.
Devant la Cnac, le ministre a été interpellé par des jeunes qui se sont plaints des lenteurs administratives et de la bureaucratie. Pour le citoyen, l’essentiel n’est pas dans ces formalités. Hier, l’accueil dans toutes les structures visitées était impeccable. Le serait-il après le départ du responsable? Les habitudes héritées des décennies passées disparaîtront-elles après ce déplacement? Même si une frange de la population appréhende un quelconque changement et qualifie la visite d’une simple formalité avec un arrière-plan électoral, nombreux sont aussi ceux qui souhaitent ces visites.
Sur son passage, les «nids-de-poule» qui hantaient l’esprit des usagers de la route ont été colmatés pour la circonstance. Même si le travail reste très provisoire, c’est toujours ça de gagné en attendant la venue du Premier ministre qui permettra de colmater d’autres brèches. Le peuple ne demande que ça.