Par Farid Haddouche.

Me Jérôme Clerc avocat au Barreau de Poitiers, invité par la corporation, parlera de l’intérêt de l’introduction du système numérique, dans la profession. «Vous savez, en France, ce système numérique est installé depuis 2011, et je vous assure qu’en terme de fluidité, de temps, d’économie, et de déplacements, nous avons gagné énormément», a-t-il précisé. Abordant le réseau privé virtuel des avocats (RPVA), créé en France, et qui se présente comme une nouvelle technique concrétisée, après plusieurs étapes d’initiation, et également liée au réseau privé virtuel de la Justice (RPVJ), cet avocat affirmera qu’ «une organisation impeccable est garantie par les agencements de ces réseaux, entre les avocats et les services de la Justice.» Nous avons compris, suivant le raisonnement de Me Jérôme Clerc du Barreau de Poitiers, que les procédures électroniques ont débuté, en 2005 et se sont concrétisé, en 2009. S’agissant de la corporation locale des avocats, voire même nationale, l’introduction au réseau virtuel privé des avocats n’est pas encore acquise, et se trouve au stade du projet à concrétiser, et qui le sera, certainement avec la mise en place, d’abord d’une plate-forme numérique, d’après les déclarations des membres du Bâtonnat de Bouira. Mais en attendant, il faudra, d’abord, commencer par l’élaboration de la carte professionnelle électronique qui n’est pas encore établie, mais figure dans la plate-forme numérique qui sera élaborée, d’après les initiateurs.
Me Ramdhane Ghennai avocat agréé à la Cour suprême, spécialisé dans le contentieux administratif, a donné son avis sur la nécessaire digitalisation du travail de l’avocat et du magistrat, «Il y a des aberrations dans le système du Droit. Dans ce cas, le système de numérisation est un passage obligé qui peut apporter du nouveau. Certes, il faut moderniser mais pas à n’importe quel prix. J’ai comme l’impression que l’on importe des lois comme on importe un bien ou un véhicule. Parce que toute importation d’expressions autres ne peut être salutaire que si elle répond aux besoins des citoyens et de la justice», a-t-il asséné. Ce dernier ajoutera : «A mon avis, l’intérêt de cette journée c’est de mieux connaître l’expérience française, en ce qui concerne le gestion des cabinets d’avocats et la relation entre l’avocat et les juridictions, en s’intéressant principalement, aux moyens de communication et des techniques de l’information, car dans le monde entier le troisième pilier de l’Etat est la Communication».
Me Ouafya Sidhoum, bâtonnier de l’ordre des avocats de Bouira, dira : «cet évènement s’inscrit dans le cadre de la formation continue des avocats, et nous avons invité pour ce faire Me Jérôme Clerc du Barreau de Poitiers, en France, Me Baghdad Hammaz avocat du Barreau de Paris et Me Redha Derradj, un jeune avocat du Barreau de Bouira, qui a subi, une formation au Barreau de Paris.» Me Ghania Becheur de Bouira, affirmera : «la réforme de la procédure judiciaire s’apprête à introduire les outils électroniques, informatiques et Internet, entre autres, et ainsi nous tenons compte des moyens rapides et sécurisés, pour échanger les informations concernant les procédures judiciaires, en premier lieu, et faciliter, en second lieu, la vie professionnelle des acteurs du Droit, notamment les avocats.»