Bouira : le tourisme, un important atout à valoriser pour une économie diversifiée

Bouira : le tourisme, un important atout à valoriser pour une économie diversifiée

e8c008056c8b974505fbb220418a0888_XL_28250_theme5_600_339.jpg– La wilaya de Bouira, outre sa vocation agricole incontestable, présente des atouts touristiques importants, favorisés par sa situation géographique et son milieu naturel particulièrement riche et varié dont la valorisation passe par le développement de certaines formes de tourisme aux retombées économiques et sociales durables.

« La mise en exploitation des divers atouts touristiques que recèle la wilaya constitue, sans nul doute, un axe stratégique dans l’édification d’une économie diversifiée, conformément à la nouvelle politique du gouvernement », estime Ammar Salmi, directeur local du tourisme et de l’Artisanat, dans une déclaration à l’APS.

La diversité naturelle dont jouit cette wilaya offre de réelles opportunités pour développer le tourisme de montagne et exploiter les différents sites touristiques à l’image de la station climatique de Tikjda, classée patrimoine universel par l’UNESCO.

Ce merveilleux site naturel se distingue par sa richesse biologique scientifiquement très intéressante à laquelle s’ajoutent ses paysages d’une beauté inégalée.

En outre, le site d’Ain Zebda dans la commune d’Aghbalou (Est), situé à 1450 mètres d’altitude et à la frontière avec la wilaya voisine de Tizi-Ouzou, présente aussi une multitude de possibilités pour le développement de l’activité touristique (la chasse touristique, randonnées, sport etc…).

Dans la commune montagneuse de Saharidj, Tala Rana est considéré aussi comme l’un des beaux sites climatiques situé à 1400 mètres d’altitude. Il offre presque les mêmes caractéristiques que Tikjda avec sa forêt dense de cèdre, chêne et pin, habitée par une faune et une flore bien préservées grâce à l’éloignement de toute sorte de pollution et l’abondance de l’eau de la source située au milieu du site d’où émane le nom de Tala Rana, qui fait partie également du Parc national du Djurdjura (PND). Il est situé juste au-dessous de Tamgout (sommet de Lalla Khadija), le point culminant du Djurdjura (2308 mètres), ce qui lui confère une beauté particulièrement perceptible même depuis les grands axes routiers traversant la wilaya de Bouira (RN 05, RN 26, RN 15, RN 33 et RN 08).

La wilaya de Bouira renferme également d’importantes richesses immatérielles héritées à travers l’histoire par une population dont la composante culturelle est aussi riche que la culture algérienne.

Un patrimoine ancestral qui constitue à ce jour une potentialité touristique susceptible de drainer des foules d’amateurs de découvertes et d’animation au rythme du folklore local durant les fêtes (de moissons) en juillet, et des (olives) en janvier.

L’art culinaire est également une curiosité à découvrir dans la wilaya de Bouira, de part sa variation selon les régions et selon la variation de la production agricole.

Ces innombrables atouts sont à même, a insisté M. Salmi, d’insuffler une nouvelle dynamique au développement local dans la wilaya.

Le thermalisme, une richesse à exploiter

Plusieurs sources sont recensées à travers la wilaya. Hormis celle de Hammam K’sana qui est en cours d’exploitation par un concessionnaire privé, aucune étude n’a été effectuée sur les eaux des autres sources, ce qui constitue un véritable frein pour toute volonté d’investissement, mais qui laisse encore indéterminé le caractère thermal de ces eaux, a déploré le même responsable, mettent l’accent sur la nécessité de se lancer dans des actions de recherche et de valorisation de cet aspect.

En cours de réalisation, le complexe thermal de Hamam K’sana qui accueille quotidiennement plus de 800 visiteurs, et qui génère une trentaine d’emplois pour les jeunes de la région, est un site situé au centre de la forêt de K’sana.

L’abondance de la source et surtout ses qualités thérapeutiques ont fait que le site soit fréquenté depuis l’antiquité par des foules de curistes à la recherche du bien-être, dont le nombre de curistes recensés dépasse les 74 730, selon les statistiques fournies par la direction du secteur.

De nouvelles structures hôtelières pour renforcer les capacités d’accueil

Pour renforcer les capacités d’accueil de touristes à Bouira, plusieurs projets infrastructurels ont été réalisés ces dernières années, dont notamment huit hôtels dotés de toutes les commodités nécessaires, a indiqué M. Salmi, précisant que les capacités d’accueil actuelles sont de l’ordre de 1118 lits, dont plus de 500 lits fournis par le centre national de sport et de loisir de Tikjda (CNSLT).

Tous ces projets ont pu créer plus de 250 emplois destinés spécialement aux jeunes formés dans le tourisme, a ajouté le même responsable. « Nous prévoyons de travailler davantage pour arriver jusqu’à 1400 lits d’ici à 2017 », a fait savoir le directeur du tourisme.

En matière d’investissements touristiques, le secteur compte onze projets, dont des maisons d’artisanat et des hôtels, qui sont en cours de réalisation à Bouira, dont le taux moyen d’avancement a dépassé les 70 %. Une fois achevés, ces projets fourniront 420 postes d’emploi, d’après les prévisions affichées par M. Salmi.

Depuis 2005, un budget de près de 23 milliards de dinars avait été engagé par les pouvoir publics pour booster le secteur touristique dans la wilaya de Bouira, via la réalisation près d’une vingtaine de projets, dont des maisons et des centres d’artisanat à Lakhdaria (Nord-ouest) et à Sour El-Ghouzlane (Sud).

Les responsables locaux du secteur à Bouira projettent de créer prochainement six zones d’expansion touristiques (ZET) dans le but de relancer l’activité touristique à travers plusieurs sites comme Tikjda, Toumliline 1 et 2, ainsi que le site d’Erriche, de Hamam K’sana et Tala Rana, selon M. Salmi. Des propositions ont été élaborées et transmises aux pouvoirs publics, « et nous attendons une réponse sur ces projet », a expliqué le directeur du tourisme.

La création de ces futures zones d’expansion touristiques revêt une importance particulière d’autant plus qu’elles permettront la valorisation de l’ensemble des sites féeriques qu’offre dame nature aux touristes à Bouira, ainsi que la création de l’emploi et de la richesse, a encore souligné M. Salmi.