Le bout du tunnel est encore long à se dessiner pour les souscripteurs aux 130 logements LSP de la ville de Bouira, dont le projet date de 2007.
Les souscripteurs, qui sont tous du secteur de l’éducation, n’en peuvent plus ; eux qui, à travers leur association «Bouchra», n’ont de cesse de solliciter le wali et le directeur de l’éducation, plutôt les walis et les directeurs de l’éducation qui se sont succédé à ces postes depuis 2007, ainsi que les directeurs de l’agence AADL de Bouira, maître d’ouvrage, mais sans résultat puisque le projet est toujours au stade de démarrage.
Aujourd’hui, après bien des péripéties et la délocalisation du projet de l’ancien site vers l’actuel qui est situé derrière le lycée Ouamrane, du côté ouest de la ville de Bouira, après le changement de l’entreprise réalisatrice et la résiliation du contrat à l’ancienne qui avait totalement failli à ses engagements, aujourd’hui, les souscripteurs font face à la lenteur dans le rythme des travaux.
Ce mardi, et pour la énième fois, ils étaient des dizaines, devant le siège de l’AADL, pour demander au directeur de cette agence, le renforcement des effectifs par l’entreprise réalisatrice et l’accélération de la cadence du travail quitte à faire le 2 x 8, afin que le projet soit réceptionné dans les délais arrêtés de commun accord avec l’ancien wali, soit 18 mois à partir de juin 2017, c’est-à-dire fin 2018.

Car, au rythme actuel et selon les protestataires, avec le taux d’avancement des travaux qui ne dépasse guère les 2%, le projet des 130 logements LSP qui date de 2007 risque de s’éterniser.
Outre ce problème d’effectifs, pour lequel les protestataires exigent un renforcement conséquent, il y a également le problème des VSP que les protestataires réclament depuis plusieurs mois et dont l’entrepreneur s’est engagé pour leur établissement avant fin mai dernier et ce, pour que les souscripteurs introduisent les dossiers d’aide auprès de la CNL, mais également des dossiers de crédits pour le paiement du restant du prix à payer pour leurs logements, arrêté à 2,8 millions dinars et dont près de 160 millions centimes sont déjà payés entre la quote-part en espèces et les aides de l’Etat, soit les 70 millions de la CNL et les 50 millions du FNPOS.
Autant de problèmes que les souscripteurs rencontrent sur ce projet qui date de 2007 et qui les a pris en otage, en se voyant des éternels locataires au niveau de la ville de Bouira, alors que des dizaines de milliers de leurs concitoyens, qui se sont inscrits dans d’autres programmes ultérieurs, ont depuis longtemps pris possession de leurs logements qu’ils soient de type LSP, LPA, ou encore location-vente ou récemment le LPP.
Aujourd’hui, les souscripteurs, qui admettent être piégés, ne demandent qu’une chose : que les pouvoirs publics, wali et responsables de l’AADL, les aident pour pousser cette entreprise réalisatrice à aller de l’avant pour achever ces logements, et en même temps, l’amener à établir, au plus vite, les VSP à remettre aux souscripteurs afin qu’ils préparent les dossiers nécessaires pour les crédits mais, surtout, se rassurer que leurs logements et le site qui les abrite sont bel et bien là et personne ne pourra les remettre en cause. Sait-on jamais !
Yazid Yahiaoui