La pénurie d’eau potable qui touche depuis plusieurs mois la commune d’Ath Mansour (40 km à l’est du chef lieu de Bouira) persiste toujours malgré l’achèvement des travaux de raccordement de cette région aux grands transferts des eaux du barrage de Tilesdit, a déploré lundi le président de l’Assemblée populaire (APC), Saâdi Ahmed.
Cette crise dont souffrent les villages de cette municipalité, notamment le chef lieu, a commencé depuis des années et « elle ne cesse de s’amplifier en l’absence de solutions », a relevé M. Saâdi, précisant à l’APS que l’eau potable « n’arrive que deux heures par semaine dans les foyers ».
Face à cette pénurie, les services de la commune se sont retrouvés dans l’obligation d’alimenter par citerne toutes les localités, notamment Roudha, un village » qui n’est toujours pas raccordé au réseau d’alimentation en eau potable (AEP) », a-t-il dit.
Ainsi, la commune d’Ath Masnour, qui compte près de 11.000 habitants, est la seule commune qui n’est pas encore raccordée au réseau des grands transferts des eaux du barrage de Tilesdit réalisé, pourtant, dans la commune voisine de Bechloul et ce malgré l’achèvement des gros travaux, a souligné M. Saâdi.
« Le raccordement était prévu en novembre 2014, mais ce projet tarde à se concrétiser », a-t-il ajouté. De son côté, Mohamed Ouslimane, responsable à la direction de l’hydraulique de la wilaya, a expliqué à l’APS que les travaux ne sont pas encore achevés notamment au niveau du nouveau réservoir de 3.000 M3 qui est en cours de construction sur les hauteurs d’Ath Mansour.
« Des contraintes techniques et administratives sont à l’origine également de ce retard qui pénalise les citoyens de cette municipalité », a-t-il précisé.
Les travaux de raccordement de cette commune ainsi que de quatre autres au système des grands transferts du barrage de Tilesdit sont en cours, a-t-il expliqué, sans avancer la date exacte de la mise en service de ce système, tant attendu par toute la région est de Bouira. L’éclatement des conduites d’eau dans cette commune est quasi-quotidien. Ce qui cause la perte d’énormes quantités d’eau sans que les consommateurs en bénéficient, a souligné le même responsable.
Le rationnement drastique de l’eau potable, conjugué aux multiples fuites dans le réseau AEP et l’incivisme de quelques habitants, qui utilisent l’eau potable dans le lavage de leurs véhicules et dans l’irrigation des cultures maraîchères, ne participent guère à une meilleure gestion de ce liquide vital de tous les jours, a-t-il par ailleurs estimé.
