BOUIRA, La nature impose son diktat

BOUIRA, La nature impose son diktat

Les routes mal faites et quelquefois non faites du tout subissent les aléas de la nature.

La dégradation des conditions météorologiques et l’arrivée de l’hiver font remonter à la surface des difficultés multiples. Si en ville les commodités sont souvent disponibles, en milieu rural et à travers les villages les choses se compliquent.

Le transport, la santé, l’eau, le gaz, l’éducation pour les enfants… sont autant de domaines où les populations rurales se débrouillent et s’adaptent. La réapparition du soleil et la nette accalmie enregistrée depuis jeudi dernier ont permis à plusieurs personnes de pousser un grand ouf. L’installation du mauvais temps, a une nouvelle fois, mis à nu de nombreux dysfonctionnements qui ne sont pas tous résultats des perturbations météorologiques. Chaque baisse de température influe sur la disponibilité du gaz butane dans les régions non raccordées. De Souk El Khemis à l’extrême ouest jusqu’à Illiténe à l’extrême Est, la souffrance est la même. D’Izamourène en contrebas du Djurdjura à Fraksa au sud, la bouteille de butane se fait rare et la distribution mal programmée au point de laisser le terrain libre aux spéculateurs qui saisissent l’aubaine pour saigner les citoyens. La neige est certes quelquefois à l’origine de l’isolement et de la difficulté à rallier les points de ravitaillement, mais cette situation était prévisible. «Au lieu de rester les bras croisés et à se rouler les pouces, les responsables, plus précisément les chefs de daïra peuvent innover, prévoir, et prendre les devants commente un citoyen de Bouaïche dans la daïra de Bechloul. Les routes mal faites et quelquefois non faites du tout subissent les aléas de la nature.» Ce fait est aussi répétitif.

«Chaque année, nous attirons l’attention des responsables sur la nécessité d’ouvrir des voies en vain» ajoutera notre interlocuteur. L’enclavement est un autre aléa qui rend difficile la vie au quotidien. Les enfants qui doivent aller à l’école, les fonctionnaires qui se rendent à leur travail plus particulièrement les jeunes filles sont obligés de se rendre par des moyens improvisés.

Plusieurs habitants de Chréa, commune d’Ouled Rached, voyagent à bord de tracteurs et évacuent leurs malades à bord de cet engin. Dans les régions citadines, l’enneigement et les fortes pluies sont influé sur le quotidien. Les RN 15,30 et 33 qui relient la wilaya de Bouira et de Tizi Ouzou ont été fermées à la circulation pour cause de neige. C’est le cas aussi du chemin de wilaya entre Ridane et la wilaya de M’sila qui a été détérioré par une crue sur une centaine de mètres. La région d’Ath Laâziz qui a connu de graves inondations les dernières années a vécu dans le doute et la peur de voir le terrain glisser une nouvelle fois surtout que la pluviosité était importante.