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La cantine domiciliée à l’école Sahali offre 990 repas par jour et fournit la prestation aux quatre établissements primaires.
150 enfants victimes d’une toxi-infection alimentaire collective (TIAC) ont été victimes d’une intoxication alimentaire au niveau des écoles Sahali, Kardjoudj, Amzal et Tiksraine dans la commune de Haizer. Même si la cause effective de cette intoxication n’est pas encore déterminée, bon nombre soupçonne une viande hachée qui a garni un plat de pâtes. Certains parlent aussi de tranches d’ananas en conserve. Selon une source avérée, le premier cas a été signalé aux alentours de 13 heures. Depuis et jusqu’à 19 heures, la Protection civile a évacué 113 enfants vers les structures hospitalières de la wilaya.
La cantine domiciliée à l’école Sahali offre 990 repas par jour et fournit la prestation aux quatre établissements primaires. Sa gestion, du moins celle relative aux personnels relevant de l’autorité communale.
Le menu lui est établi par la direction de l’école. Dès l’annonce de la nouvelle, une commission présidée par le secrétaire général de la wilaya était sur les lieux pour s’enquérir de la situation. Deux élèves ont été gardés en observation au niveau de l’hôpital alors que l’ensemble des cas souffrant de vomissements et de diarrhées ont quitté les structures de santé où ils ont été admis. Une enquête a été diligentée. En plus du plat témoin, les enquêteurs ont pris des échantillons de pain, des eaux. Des analyses approfondies ont été commandées en plus du contrôle sanitaire des personnes chargées de préparer les repas. La gestion des cantines reste approximative en attendant le transfert de ce dossier à la direction de l’éducation. Sur place, la cantine Sahali ne disposerait d’aucun registre de gestion.
Les personnels affectés par la commune n’auraient aucune qualification. L’autre anomalie demeure la consistance du plat. Ce n’est un secret pour personne que dans la législation de gestion des cantines, la viande hachée, les jus, les conserves sont strictement interdits. En lisant le communiqué de la wilaya on se demande pourquoi continuer à minimiser des situations d’une extrême gravité. «A la suite des cas d’intoxications alimentaires signalées au niveau de l’école Sahali Chérif dans la commune de Haizer, le SG de la wilaya s’est déplacé sur les lieux pour s’enquérir de l’état de santé des élèves atteints. Sur place des explications lui ont été fournies sur les cas enregistrés au nombre de 19.
Par ailleurs, les parents d’élèves inquiets pour la santé de leurs enfants se sont dirigés vers la polyclinique pour des consultations où il y a eu beaucoup plus de peur que de mal. Il convient de signaler, que l’ensemble des élèves atteints ont tous quitté la polyclinique après avoir reçu les soins nécessaires.» Notre source précise que 19 cas sont ceux de l’école Sahali Chérif. Le communiqué de la Protection civile annonce l’évacuation de 113 enfants.
L’évènement pour les rédacteurs de ce communiqué reste le déplacement d’un commis de l’Etat payé en contrepartie pour faire son travail. Ce cas d’intoxication succède à celui vécu l’année dernière dans une école de bordj Okhriss où l’eau contaminée avait fait des dizaines de victimes. Un peu plus loin dans le temps, la commune de Chorfa a vécu pareille situation où plus de 900 personnes ont été admises à l’hôpital après avoir mangé du poulet impropre à la consommation. Cet énième défaillance dans le gestion des cantines repose avec acuité la nécessité de charger l’Education nationale du dossier et la création d’un office national à l’image de celui de l’enseignement supérieur.
L’interférence des pouvoirs de deux institutions, l’Assemblée populaire communale d’un côté et la direction de l’éducation à travers un service reste la raison essentielle et à l’origine des divers ratages qui mettent en danger la vie d’enfants. Hier chaque partie renvoyait la balle dans l’autre camp.