Bouira, Imesdhourar menacé par les chutes de pierres

Bouira, Imesdhourar menacé par les chutes de pierres
bouira-imesdhourar-menace-par-les-chutes-de-pierres.jpg

Le village Imesdhourar, sis dans la commune de Saharidj (Bouira), est menacé par les éboulements et les chutes de pierres qui, non seulement obstruent la Route Nationale 30, mais arrivent jusqu’au seuil des maisons.

Le village d’Imsesdhourar, culminant à quelque 900 m d’altitude sur les flancs ouest du Djurdjura, est connu par ses tailleurs de pierre et ses éleveurs de bétail. Ses habitants tirent la sonnette d’alarme depuis les violentes tempêtes de pluie et de neige qui se sont succédé sur ces hauteurs durant tout le mois de février écoulé. Ils racontent qu’ils ne dorment plus comme avant et sursautent au moindre bruit de peur de voir leurs maisons écrasées ou ensevelies sous d’énormes rochers qui se détachent petit à petit du massif du Djurdjura.

« A la maison, on ne dort pas tous à la fois, on assure la garde pour donner l’alerte en cas d’éboulement et chute de rochers. La fonte des neiges et la raide pente ne font qu’aggraver la situation », a indique un villageois. Un autre commente que le village « meurt en silence ». Que faire dans cette situation ? Plus du quart des habitants a déménagé, le temps de voir la situation rétablie. Selon les dires des citoyens d’Imesdhourar, les pouvoirs publics, notamment la Daïra de M’Chedallah et l’APC de Saharidj ont élaboré un projet de délocalisation de 102 familles recensées par une commission technique de wilaya et le dossier est en voie de finalisation.

En attendant la réalisation de ce projet, les villageois assistent aux fréquentes inspections quotidiennes des services techniques de l’APC qui suivent l’évolution de ce phénomène qui prend des proportions dramatiques. Ils demandent à ce que la délocalisation soit faite dans les plus brefs délais pour mettre à l’abri leurs familles qui vivent toujours dans la peur. Les fellahs de la région avisent que la région est appelée à connaître plus d’éboulements au cours des mois d’avril et de mai, une période où l’on enregistre la pluviométrie la plus intense de l’année.

LG Algérie

Abbas A. H.