Les transporteurs conventionnés avec l’entreprise chinoise CITIC-CRCC qui s’occupe de la réalisation de la pénétrante Bouira-Bejaia de l’autoroute Est-Ouest, sont entrés en grève dès aujourd’hui samedi.
Une trentaine de transporteurs qui ravitaillent l’entreprise en question, en matériaux, ciment, gravier, et sable ont justifié leur arrêt de travail par leur désaccord avec les gérants de ladite entreprise qui leur ont proposé des payements de transport qu’ils trouvent moyens, voire en deçà de la valeur de leur peine et des normes aussi. Ainsi, par cette journée de contestation, ils comptent interpeller la partie concernée pour qu’elle revoie la nature des prix proposés.
Il est à faire connaitre, que l’entreprise chinoise, CITIC-CRCC, implantée dans la commune d’Ahnif, à une soixantaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya, a la charge de l’accomplissement du projet de la pénétrante qui devrait relier la commune d’Ahnif, dans la wilaya de Bouira, au port de Bejaïa sur une distance linéaire de 100 kilomètres. La pénétrante traverse en effet la vallée de la Soummam sur les 80 premiers kilomètres, et la vallée de l’Oued Sahel, pour le reste du tracé. Le taux d’avancement des travaux était fixé à 30%, à la dernière visite d’inspection du ministre des travaux publics.
Il est opportun de le rappeler également que ce projet d’importance socioéconomique avérée, selon les études, a connu des retards qui ont été causés par des oppositions des expropriés qui ont, en premier lieu, récusé les indemnités qui leur ont été proposées par l’agence nationale de l’autoroute (ANA), en matière de compensations pour leurs terres qui ont été confisquées pour utilité publique. Puis, ils ont empêché à maintes reprises les travaux de s’effectuer, en occupant la base. Le litige a été réglé grâce à la bienveillance du ministre des Travaux publics qui a usé de toute sa diplomatie en proposant des dédommagements plus conséquents aux 250 expropriés, ce qui a permet la reprise des travaux.
Farid Haddouche
