Bouira: Dix familles sinistrées à Ouled-Bellil

Bouira: Dix familles sinistrées à Ouled-Bellil

Les chefs des dix familles sinistrées, par des inondations survenues à Ouled-Bellil, suite aux pluies diluviennes enregistrées au cours des dernières quarante-huit heures, se sont déplacés hier au siège de la wilaya pour demander une prise en charge. Ils crient leur désarroi, devant l’absence totale des autorités locales à leur tête le P/APC qui n’ont pas daigné s’enquérir  de leur  situation qu’ils qualifient de dramatique et de très préoccupante. Selon eux, seule la Protection civile a répondu à leur appel.

Malheureusement rien n’a pu être fait en raison de la crue importante de l’oued Eddhous dépassant les capacités d’intervention. Sur les lieux  du sinistre, nous avons constaté la présence de plusieurs familles, avec des enfants en  bas âge, livrées à elles-mêmes et au froid glacial.

Hamida, une veuve habitant dans une cabane de fortune, avec ses quatre enfants, fait face avec beaucoup de courage au mauvais sort qui s’abat sur sa famille. “Je vis ici dans de très mauvaises conditions. En hiver nous faisons face aux inondations et au froid, en été, nous étouffons sous la chaleur et les odeurs nauséabondes de l’oued, et ce, outre des moustiques et des rats.” Hamza, un père de famille composée de neuf personnes, n’a pas caché sa colère. “C’est vers 5h du matin que nous avons été surpris par la montée des eaux.

Toutes les  habitations ont été inondées. Nous avons fait appel aux autorités. Nous nous sommes déplacés à la wilaya, mais personne ne s’est soucié de notre sort. Nous avons connu une situation identique en février 1995, et nous nous sommes réfugiés dans les salles de classe de l’école primaire située à moins de 100 m avant d’y être délogés et livrés à nous-mêmes, non sans nous  conseiller de déposer des demandes de logements. Ces demandes, bien que déposées en bonne et due forme, sont restées sans suite à ce jour.”